A l'évocation du mot Sahara, les mêmes images d’Épinal viennent souvent à l'esprit : des dunes, des touaregs, des chameaux.
Montrer un espace saharien et le désert de manière à la fois plus complexe et moins habituel c'est l'objectif de l'exposition Sahara mondes connectés (présentée au centre de la Vieille Charité à Marseille du 10 mai au 1er septembre 2019) et le catalogue d'exposition qui l'accompagne.
Les visages du Sahara sont riches et parfois inattendus. En tant que néophyte on ne voit que le vide, pourtant les traces laissées par les nomades sont nombreuses, les rencontres et les villes bien présentes. On ne songe qu'au sable alors que les richesses souterraines sont un véritable enjeu (pétrole, gaz, fer, phosphate, uranium).
Le Sahara est un territoire où l'information circule bien plus qu'on ne l'imagine : hier grâce aux manuscrits, aujourd'hui avec la radio, les clef usb et les smartphones par exemple.
Le Sahara est aussi vu par les voyageurs qui l'ont exploré et raconté dans des récits, un lieu de mirages, un espace à l'art de la guerre bien spécifique.
L'ancien navigateur Titouan Lamazou, connu pour ses toiles, est un artiste qui voyage beaucoup et en ce sens connait bien le Sahara : après un premier séjour en 1998, il y a séjourné en 2014 pour retrouver des amis.
Il témoigne sur ses parcours sahariens dans une grande interview et a richement illustré ce catalogue.
A travers ses magnifiques peintures, des objets ethnographiques, des photographies de reportage, des textes de spécialises et des récits, se dessine peu à peu la réalité du Sahara contemporain, d'un désert humain et en mouvement.
Sahara, mondes connectés/Présenté par Titouan Lamazou
Sous la direction scientifique de Sophie Caratini, Charles Grémont, Céline Lesourd et Olivier Schinz
. Coédition Gallimard / Musée des arts africains, océaniens, amérindiens (Marseille)