editions-metailie

"Par deux fois, Kintu se sentir sur le point de vomir mais ravala sa nausée. Ssentalo était le plus haut général de l'armée du Buganda. Il avait servi huit ba hakaba sans compter Mwanga qui n'avait regné que neuf jours".

2004 : en Ouganda, un homme injustement acusé de vol, lynché par une foule hystérique, décédera de façon terrible. Pour l'opinion publique, cette tragédie est étroitement liée à une malédiction gémellaire bien particulière. 

Une malédiction ancestrale qui remonte en 1750 lorsque le gouverneur de la province de Buganda tua un de ses fils d'une gifle accidentelle et qui a ensuite rendu victime tous les prétendants au trône...

Premier roman ( écrit il y a déjà plusieurs années) mais qui ne sort qu'en cette rentrée littéraire en France chez Metailié, habitué à publier des romans venus de contrées africaines ou sud américaines, "Kintu", écrit par l'ougandaise Jennifer Nansubuga Makumbi, a connu un beau succès de vente dans certains pays africains mais aussi dans certains pays anglo saxons comme les USA et la Grande Bretagne.

Bienvenue au royaume de Buganda, où les malédictions et la magie des rites africains peuplent la destinée d'un pays à travers deux siècles.

Une saga épique et flamboyant qui sonde la place de la femme dans une société ultra patriarcale porté par un rythme qui nous laisse sans répit 

"Baale sourit. Les enterrements de vie de garçon légendaires auxquels ne participaient que les hommes mariés : il avait hâte."

Les secrets et rites dans un pays qu'on connait très mal en occident l’Ouganda, nous perdent un peu parfois pour les initiés mais ravira à coup sur les amateurs de saga romanesque qui traverse les époques. 

Kintu  Jennifer Nansubuga Makumbi   éditions Métailié  (traduction  : Céline Schwaller, 467 pages, 22 euros)

challenge rentrée littéraire 2019