
« Un jour, lors d’une répétition d’un concerto de Prokofiev, un chef autrichien, trouvant que je jouais trop vite, que j’étais systématiquement en avance sur son orchestre, m’a demandé si je connaissais la valeur d’un silence. J’ai claqué le couvercle du clavier et je suis sortie boire une vodka à la brasserie d’en face. Je lui ai fait porter un mot, sur un petit plateau, par un serveur en veston : j’exigeais des excuses, devant l’orchestre au grand complet, sinon pas de concert le soir. Les tractations ont duré près...
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