"Le sourire de rital de Bam Bam m'emplit à la fois de tristesse et de colère.Je l'aimais encore ce con, et voilà."
Richard Price, connu notamment dans le milieu du cinéma et de la télévision comme étant le scénariste de la série the Wire et de "la couleur de l'argent" de Martin Scorsese, possède en général un univers très noir, mis notamment en avant dans les excellents romans “Ville noire, ville blanche” ou bien “Souvenez-vous de moi”.
Mais il faut savoir que Richard Price écrit depuis près de quarante ans, en témoigne ce premier roman édité en 1983et que les éditions "Presses de la cité" ont (enfin?) sorti en France en cette fin d'année 2019.
"New York sera toujours là en janvier " suit sur près de 400 pages la destinée de .Peter Keller, diplômé de l'université de droit de Colombia 1971.
Peter apprend qu’il n’est pas admis d’office dans la prestigieuse fac mais est seulement sur liste d’attente , il se rend compte qu’il va devoir changer ses plans , revoir ses ambitions à la baisse et va enchaîner les petits boulots, démarcheur par téléphone , agent dans un centre de tri postal et professeur d'anglais .
Il flirte même avec la drogue et son humour particulier lui fait presque connaitre la prison.
On est heureux de l'avoir découvert, ce roman, un des tous premiers romans de Richard Price, une sorte de roman de jeunesse, si on peut dire, tant ce récit initiatique à l’humour ravageur sur le fameux âge des possibles donne le pouls de cette Amérique des années 70 et son racisme plus qu'ambiant et de l'oeuvre à venir de son auteur.
Loin des romans policiers tres sombres et violents que Price écrira par la suite, New york sera toujours là en janvier- joli titre profond et mélancolique- est un récit de formation drôle et touchant, à ne pas rater.
New York sera toujours là en janvier, de Richard Price. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jacques Martinache (Presses de la cité, 592 pages, 23 euros).