L’humour comme réponse à l’absurdité (monstrueuse) du monde, voilà l’un des thèmes qui anime le cinéma du réalisateur néo zélandais- et de confession juive- Taika Waititi.
Après Boy, son second long métrage qui l'avait fait connaitre aux initiés, "Thor : Ragnarok" qui dépoussierait l'univers Marvel, Taika Waititi revient en force au cinéma avec Jojo Rabbit, en salles le 29 janvier 2020.
Adaptation très libre du roman Le ciel en cage (Caging Skies) de Christine Leunens, il a obtenu le Prix du public au Festival international du film de Toronto 2019.
Taika Waititi ose et réussit- après un début un peu laborieux car trop farcesque-l'équilibre avec une partie plus tragique s'équilibrissant joliment à l'arrivée d'une jeune juive dans le placard de Jojo- une satire du nazisme à l'humour décomplexé, , dans la lignée du cinéma d’un Groucho Marx, de Charlie Chaplin ou même d'un Roberto Benigni .
Il y a beaucoup de points communs entre Jojo Rabbit et Boy tant le réalisateur privilégie le traitement de l'humour, un humour découlant du décalage entre la narration de l’enfant et la réalité à l’image.
Le film possède donc un réel charme tenace, lié à une poésie et une fantaisie de tous instants, et des idées comiques vraiment réjouissantes
Le sujet de Jojo Rabbit était casse gueule et le réalisateur s' en sort vraiment bien dans la lignée des Lubitch ou des Chaplin qui eux aussi ont osé tourner en dérision les horreurs du nazisme ...
Taika Waititi fait preuve d'audace, d'irreverence, évidemment mais jamais d'irrespect et de ridicule et trouve en Roman Griffin Davis un jeune homme de dix ans pas tête à claque pour un sou..
