Selma est de retour au bled après une adolescence et des études à Paris, est-ce vraiment une bonne idée d’ouvrir un cabinet de psychanalyste à Tunis?
Parler, parler les tunisiens sont toujours entrain de parler, au salon de coiffure, au hammam, chez les commerçants du quartier, alors pourquoi paieraient-ils pour cela?
Et pourtant, agissant comme un révélateur, le cabinet de Selma ne désempli pas et c’est toute une comédie humaine tragique et comique qui s’allonge sur son divan.
Au sortir de la révolution des printemps Arabes, le pays en pleine mutation se cherche, entre modernité et tradition qu’il est long le chemin vers la liberté.
Un divan à Tunis, à l'affiche de nos salles depuis mercredi dernier, est le premier film de la tunisienne Manele Labidi, qui avant d'être dans le milieu artistique ( théâtre et cinéma) avait travaillé dans la finance.
Pour son premier long, la réalisatrice tunisienne nous propose une comédie très sympathique qui a la bonne idée d’aborder des thèmes graves comme le machisme, le féminisme, l’homosexualité, la corruption, de manière plutôt frontale mais avec une légèreté qui fait sacrément du bien...
Un Divan à Tunis, toujours sous le ton de la comédie , donne assez sincèrement l’état des lieux d’un pays en plein bouleversement politique et sociologique...c’est tendre et intelligent...
Manele Labidi pose un regard tendre et mélancolique sur la Tunisie, et Golshifteh Farahani, actrice au regard triste mais au sourire rayonnant, illumine cette comédie rafraichissante et dépaysante.
Et puis c’est vrai que je suis aussi très fan de Goshifteh....bon sang comme ce prénom est difficile à dire et ...à écrire.... mais comme l'actrice est attachante et sa cinégénie et son charisme indéniables !!
UN DIVAN À TUNIS Bande Annonce (2020)