Quoi de plus rassurant qu’une nounou dévouée qui ne compte pas ses heures.?
Supercalifragilistic-Expidelilicieux, Paul et Myriam en sont sûr ils ont trouvée leur Marry Poppins pour Myla leur fille de 5 ans et Adam un nourrisson d’à peine un an.
Bon... comme le livre de Leila Slimani a été vendu à plus d’un million d’exemplaires ( voir notre chronique du roman ici) on ne divulgachera rien en écrivant que tout cela va mal finir.
Fable tragique avec croquemitaine, le film de Lucie Borleteau, sorti en salles depuis mercredi dernier, nous montre la solitude et la fracture sociale à l’œuvre.
Louise, boule de frustration chevillée au corps, recherche la reconnaissance par tout les moyens. Toute sa vie semble avoir été vécu par procuration.
Des enfants, un mari c’est ce qu’elle vient de trouver dans l’appartement clair de ce quartier branché, et elle est vraiment prête à tout pour que ce bonheur ne lui échappe pas.
Elle est plutôt bien menée, quoique sans doute un peu trop sage, surtout comparée au roman d'origine, cette descente dans la folie d’une femme malade de solitude et de reconnaissance.
La caméra de Lucie Borleteau suit de façon souvent convaincanteet avec pas mal d'intensité la montée en puissance du délire de Louise à laquelle Karine Viard donne une belle épaisseur et une terrible humanité.
Leila Bekhti et Antoine Reinartz sont très crédibles en couple moderne et parisien aveuglé par leur belle réussite.
“ Chanson douce” est un thriller psychologique, social et peu plaisant comme l’était “ La cérémonie “ le film de Claude Chabrol.
Cela étant, par rapport aux films de Chabrol et par rapport au roman dont il est adapté, il est un peu trop sage et scolaire pour convaincre totalement...