couv-DystopiesImp-e1578662767188

Pour le journaliste de cinéma et auteur de romans de science fiction Jean-Pierre Andrevon, une dystopie est "une société dont les dirigeants veulent faire le bonheur de leurs citoyens contre leur volonté," en somme le contraire d'une utopie et qui va vite se  révèle un enfer pour ses résidents  et pour l’avenir sociétal.
Car si l'utopie vend un monde où tout le monde est heureux et libre, une dystopie en est une où personne ne l’est (à l’exception d’un leader et de ses bras droits éventuels). 

Dans son  livre "Anthologie des dystopies. Les mondes indésirables de la littérature et du cinéma", Jean-Pierre Andrevon mélange les  œuvres fondamentales dans le domaine de la dystopie que ce soit en  littérature ou dans le septième art.

  Ainsi, les romans culte Le Meilleur des mondes, d’Aldous Huxley (1932) ; et 1984, de George Orwell (1948)  cotoient Metropolis de Fritz Lang  en passant par le Orange Mécanique de Kubrick et Burgess à Blade Runner de Ridley Scott , sans oublier le Farrenheit 451 de Ray Bradbury mis en image par Truffaut ( comme quoi les liens entre cinéma et romans de SF sont souvent ténus) bref tous les grands classiques de la science-fiction, sont longuement analysées et répertoriées par ce spécialiste 

Excluant les œuvres trop éloignées de notre société actuelles comme l'héroic fantasy -Game of Thrones , le seigneur des anneaux- Andrevon fait un inventaire très détaillé des différentes oeuvres dystopiques à travers différentes thématiques comme : la dictature, la lutte des classes, l’internet, les robots, la religion, la société du spectacle, la surpopulation les catastrophes naturelles....

"Evidemment 1984 est un classique incontournable de la contre-utopie. A travers ce roman, George Orwell tente une réflexion tres poussée sur la déclin de l'homme par la confiscation de la pensée et l’avènement de la technocratie. ... Une bonne porte d'entrée dans le monde des dystopies."

1984

Insistant sur la dimension historique et sociale des œuvres, le livre d'Andrevon nous montre bien à quel point dans toute histoire dystopique, la société elle-même est l’ennemi du héros et de la plupart de ses semblables.

Dense, très ( trop?) roboratif, cette Anthologie des dystopies constitue une porte d'entrée riche et complète sur les dystopies en littérature et cinéma !

 

 Anthologie des dystopies. Les mondes indésirables de la littérature et du cinéma », de Jean-Pierre Andrevon, Vendémiaire, 348 p., 26 €