Cette semaine sur Canal +, en plus de la soirée BONG Joon-ho, on a d'autres films à vous conseiller dont du BONG Joon-ho et autres long métrages à ne pas rater non plus !!
Stevie voudrait être cool, vraiment cool, mais comment être cool quand on a treize ans, un grand frère qui vous fout des beignes, une mère dépassée et un père absent?.
Cette coolitude absolue qu'il cherche tant, Steevie la découvre un beau jour dans un parc où des skaters virtuoses semblent vivre libre et sans contrainte.
C’est décidé : Ruben, Fourth Grade, Fuckshit et Ray seront pour lui sa nouvelle famille, une fratrie choisie avec une nouvelle passion la glisse. L’apprentissage sera dur, on ne passe aussi facilement de l’enfance à l’âge adulte pour Steevie, cet été sera l’été de toutes les premières fois et de tous les dangers.
Etonnant film d’apprentissage pudique et impudique à la fois, proche sur le sujet d'un ” Paranoïd Park” de Van Sant ou même à Do the right thing de Spike Lee ( qui a collaboré au scénario ), certes en nettement moins violent que ces deux exemples.
Ninetee’s est surtout une tendre et violente quête initiatique, Jonah Hill filme ses touchants personnages avec affection et indulgence, malgré leurs hésitations et leurs comportements parfois irritants.
Pour son premier long métrage l'étonnant Jonah Hill, acteur chez Scorsese, Tarantino ou les frères Coen, suit les pas bredouillant de son jeune héros, sa caméra délicate l’observe admirer, craner, se battre, tomber et toujours se relever.
Ce petit soldat prêt à affronter la vie a la bonne bouille et le sourire désarmant de Sunny Suljic, découvert dans Mise à mort du cerf sacré de Yorgos Lanthimos, qui est l’atout majeur de ce formidable premier film.
" Au nom de la Terre", réalisé par Edouard Bergeon a attiré près de deux millions de spectateurs dans les salles obscures, un succès qui s'est essentiellement bâti dans le monde rural et les petites villes
Comparé souvent à Petit Paysan d'Hubert Charruel, c'est plus au film de Francois Dupeyron "C'est quoi la vie" , réalisé en 1997 avec Eric Caravaca et Jean Pierre Daroussin qu'" Au Nom de La Terre" fait penser, notamment par sa finalité commune, celle de mettre le curseur sur les suicides d'agriculteurs souvent poussés à bout par un travail harassant et très mal récompensé.
Au nom de la terre est en fait inspiré d'un documentaire réalisé par le cinéaste, "Les Fils de la terre », un quatre-vingt-dix minutes dans lequel Bergeron suivait Sébastien, un agriculteur dont la trajectoire rappelait celle de son père. et que Guillaume Canet a vu un peu par hasard et a adoré au moins d'alerter le producteur Christophe Rossignon sur la nécessité d'incarner le père de'Edouard Bergeron dans la première fiction qu'il avait prévu de réaliser.
Le premier long métrage d'Edouard Bergeron réussit ainsi à mêler l'intimité de cette saga familiale à un contexte plus large de l'évolution du monde rural, impacté de plein fouet par la mondialisation qui est arrivé au mitan des années 90.
Ceux qui travaillent premier long-métrage d'un jeune réalisateur suisse, Antoine Russbach vient nous rappeler les méfaits du capitalisme tout puissant et de la déshumanisation du monde de l'entreprise.
Comme pour le roman graphique, tout l'intérêt de ce film est de traiter ce sujet assez rabattu sous un angle différent de la plupart des fictions qui s'intéressent souvent aux dominés, comme dans les films de Loach ou de Brizé.
Ici, ce sont les dominants, ceux que l'on appelle parfois les cols blancs qui vont subir aussi les effets de ce système pervers en diable, et qui vont contrairement à ce qu'ils pourraient croire, se sentir aussi aliénés que ceux qui sont tous en bas de l'échelle.
Centré sur un mécanisme assez implacable, le film va voir vaciller toutes les convictions a priori établies d'un cadre d'une société de fret maritime ( type d'entreprise que le cinéma avait jusque alors peu exploité) et à travers elles la relation que les individus entretiennent avec la société de consommation et la rentabilité à tout crin, nobostant le facteur humain.
Frank Blanchet,va se rendre compte, à cause d'un coup du sort et d'une situation de crise qu'il va particulièrement mal gérer, à quel point il était aliéné par son travail.
A travers son histoire, et à travers ce personnage d'autant plus complexe et ambigu qu'il est très souvent silencieux et laisse très peu paraitre de ses réflexions profondes , c'est toute une peinture cinglante du monde de l'entreprise qui interroge nos propres responsabilités dans cette société qui a tendance à effacer la dimension humaniste au détriment de la la toute puissance de l'argtent et du profit.
4/je promets d'être sage
Sorti la même semaine que Perdrix, autre comédie romantique bien décalée et déjantée - et le même jour que le dernier Tarantino, Je promets d'être sage, est également une jolie comédie sur la folie ordinaire, avec Pio Marmaï et Léa Drucker
Après la réalisation de trois court-métrages, Ronan Le Page signe comédie tendre qui prend le décor d'un musée des Beaux arts dans la très belle ville de Dijon autour de deux accidentés de la vie
,Rempli d'êtres assez névrosés, l le cinéaste pose un regard bienveillant sur ces personnages pleine de fêlures, qui essaient d'utiliser leur folie intérieure pour rendre la vie plus douce.
Si l'intrigue patine un peu à mi parcours, le film séduit notamment grâce à l'énergie et la complicité du duo Marmai/ Drucker.
Dans la lignée de la semaine consacrée au réalisateur sud coréen ,le premier chef-d’œuvre de BONG Joon-ho, d'ores et déjà considéré comme un classique et comme, qui a de l'avis de tous les cinéphiles un peu ( beaucoup,) révolutionné le polar!
Grand Prix du Festival du film de Cognac ( le prédécesseur du Festival de Beaune) en 2004, MEMORIES OF MURDER, marque le début de la nouvelle vague du cinéma sud-coréen qui a émergé au début des années 2000, avec en plus le mythique Old Boy de Park Chan-Wook éet Deux Sœurs de Kim Jee-Woon.
L’histoire de Memories of murder est inspirée de faits réels, qui ont eu lieu entre 1986 et 1991. : le récit d'un Serial Killer sans doute le tout premier de toute l’histoire de la Corée viola et assassinat dix femmes, dans un rayon de deux kilomètres.
Memories of murder a participé à populariser le cinéma coréen hors de ses frontières. une passionnante enquête criminelle, entre angoisse et burlesque, contre-balancée par une ironie constante.
ON aime particulièrement le style BONG Joon-ho, ce second degré salutaire dont il fait preuve, qui prend en compte l’intelligence du spectateur, sa capacité à poser un décor et à témoigner de la réalité sociale d'un pays et d'une époque, ici, entre la fin de la dictature et le début de la démocratie en Corée du Sud.