On n'avait plus de nouvelles du réalisateur- certes plus actif en tant que scénariste- Bruno Merle, après Héros, un premier long métrage particulièrement déconcertant donnant un contre emploi total à un Michael Youn un peu en roue libre dans le rôle d'un preneur d'otage pas loin de De Niro dans la Valse des Pantins.
Hasard de la programmation, le jour où le trublion Youn sort son nouveau film en tant que cinéaste, Bruno Merle sort enfin son second long métrage, près de 13 ans plus tard.
Felicità est certes bien moins sombre et plus bien plus solaire que "Héros " même s'il développe la même appétence pour les personnage sun peu à la marge , en dehors des clous.
On suit avec entrain et un rythme certain , vingt-quatre heures de la vie d’une famille de nomades, avide de liberté avec un père particulièrement marginal, une mère qui se laisse porter par l'anticonformisme de son homme et entre les deux, Tommy, jeune fille un peu rêveuse, qui n'a qu'une envie: réussir son entrée en 6e dans son collège.
Mais ce défi se complexifie vu que Tommy n'a pas de maison fixe et des parents prêts à vadrouiller à droite et à gauche et qui squattent chez des gens qui ne les ont pas forcément invité.
Pio Marmaï et Camille Rutherford sont vraiment épatants avec un jeu sans cesse imprésivible et qui semblent se régaler avec les dialogues ciselés que leur a concocté Bruno Merle.
Pour compléter le trio, Rita Merle, la propre fille du cinéaste, pleine de candeur et de spontaneité est particulièrement touchante.
Une très belle chronique familiale, très bien écrite et pleine de poésie qui interroge très joliment la normalité pour un beau film à voir en famille pour cet été d'après confinement ...
#Felicità est sorti hier en salles : on ne saurait vous conseiller d'aller voir cette très charmante chronique familiale attachante et poétique où brille particulièrement le couple Pio Marmaï et Camille Rutherford. pic.twitter.com/zNsKQkXpQp
— Baz'art (@blog_bazart) July 16, 2020