Richard Patry, le président de la FNCF,déplorait que cet été cinéma bien particulier il'y a aucun film américain", alors que l'été les cinémas font "70% des entrées sur les films américains".
Heureusement, avantque n'arrive la mastodonte "Tenet" qui devrait tout emporter sur son passage dès mercredi- et même dès ce lundi soir avec les premières et nombreuses avant premières du film , mercredi dernier a vu sur nos écrans fleurir deux films américains, l'un indépendant, l'autre un blockbuster qui nous ont vraiment plu et qui viennent effacer d'autres sorties de films américains ( Greenland ou The Climb ) qui ne nous avaient vraiment pas emballés
On vous raconte tout dès maintenant :
1/ Never, rarely, sometimes, always : une oeuvre militante mais aussi très cinématographique
Autumn, femme enfant de 17 ans veut se faire avorter, mais en Pennsylvanie, cet acte médical ne peut se pratiquer qu’avec l’accord des parents. Autumn, accompagnée de sa cousine Skylar mise dans la confidence, part pour New-York, une ville où la législation est différente. Le temps presse et le voyage, mal préparé, sera plus difficile que prévu.
"never, rarely, sometimes, always” : la réalisatrice Eliza Hittman signe une belle fiction qui est presque un documentaire, au plus près des blessures d’une jeune fille à peine sortie de l’adolescence. en salles actuellement pic.twitter.com/B2LN9WjcqD
— Baz'art (@blog_bazart) August 22, 2020
Un film impliqué, engagé dans une lutte qui finalement n’est jamais gagnée, un combat pour le droit des femmes à disposer de leur corps, un acquis sans cesse remis en question par les gouvernements conservateurs.
On aime la mise en scène réaliste Eliza Hittman, qui donne une image parfois dure mais terriblement vraie de l’Amérique et de New-York, de l’Amérique moyenne qui travaille....
Les actrices, comme toujours dans ce cinéma américain indépendant investi, sont formidables, ce n’est pas qu’un simple film militant, c’est aussi un bel objet cinématographique, comme le Pialat des premières années notamment .
A noter que le beau titre “ never, rarely, sometimes, always” (Jamais, Rarement, Parfois, Toujours pour les non anglophones ). renvoie au questionnaire de la clinique qui permet aux femmes de mettre des les mots sur un quotidien parfois terrible.
2/ Enragé, la bonne série B des familles qui remplit parfaitement son contrat
Il est certain que si Rachel avait su de suite à qui elle avait eu affaire, elle n'aurait pas abusé du klaxon comme elle l'a fait et surtout aurait proféré ses excuses.
Car le conducteur du pick up qu'elle a vertement sermonné n'est pas n'importe qui ! c'est un être totalement au bout du rouleau, un psychopathe en puissance qui n'attendait que ce genre de goutte d'eau pour montrer toute l'étendue de sa folie meurtrière..
Il voulait montrer à Rachel ce que c'est de passer une mauvaise journée, elle ne va pas être déçue du voyage..
Tous les observateurs vous le diront !e thriller de Derrick Borte a deux modèles totalement assumés : "Duel", le premier long- d'abord téléfilm , de Spielberg par ses chauffards fous prêts à tous pour tuer - et surtout, "Chute Libre", sans doute le meilleur film de Joel Schumacher, où un brave quidam qui n'en peut plus de cette société qui l'oppresse, pête totalement les plombs et tue tout ce qu'il bouge.
Sans doute moins ambitieux et plus basiques que ces deux modèles, Enragé reste une vraie bonne série B qu'on est ravi de savourer en ces temps de disette en terme de divertissement haletant
Avec son Russell Crowe en forme( dans tous les sens du terme) et surtout vraiment terrifiant , son rythme trépidant, et ses rebondissements plus malins et moins prévisibles que prévus, on reste bien accroché à son siège jusqu’au générique de fin et on ressent la bonne pousée d’angoisse qu'on était venus cherher en salles...
Bref, le contrat plus que rempli pour ce film dont on oubliera les quelques incohérences et stéréotypes inhérent au genre... Accrochez vos ceintures, ca va bouger...
C'est sans doute aussi parcequ'on avait moins l'occasion de voir ce genre de films mais le #Enrage , exellente série B pleine d'action et de tension avec un Russel Crowe très méchant et très convaincant offre son vrai moment de #guiltypleasure pic.twitter.com/BlO8TWn3VK
— Baz'art (@blog_bazart) August 21, 2020