The Last Hillbilly, sélectionné par l’Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion) pour Cannes 2020, sortira (normalement) en salles le 30 décembre 2020.
Ce documentaire est réalisé par les français Diane-Sara Bouzgarrou et Thomas Jenkoe nous amène loin dans les Appalaches et c'est un vrai ravissement comme on vous l'explique sans plus tarder :
Quel sacré documentaire que ce “ Last Hillbilly”, qui donne au spectacteur une impression comme s'il voyait des images sur une chanson de Bruce Springsteen.
Born in USA mais surtout né dans les Appalaches, une région qui ne s’est jamais remise de la fermeture des mines de charbon. Le charbon qui avait façonné toute la culture des hommes et des femmes qui travaillaient pour la mine.
Plus de charbon, plus de mineurs, que faire lorsque ce qui te définit disparait se demande Brian Richie dont la famille vit dans le Kentucky depuis plusieurs générations.
De pionniers montagnards, ils sont devenus mineurs, fier travailleurs et pour finir des Hillbillies ignorants et chômeurs.
Hillbilly , c'est un mot que l’on croyait oublié, embourbé dans le passé, des pauvres blancs sans éducation, violents, racistes et consanguins, des ploucs, comme des stéréotypes bloqués dans les années trente.
Un mot furieusement redevenu à la mode. Les Hillbillies seraient en partie responsable de l’élection de Donald Trump.
“ The last Hillbilly” c’est avant tout la rencontre quasi miraculeuse de Brian Ritchie avec de Diane-Sara Bouzgarrou et Thomas Jenkoe.
Face à la caméra des deux réalisateurs français , Brian, sa famille et ses amis deviennent comme les poètes de leur vie.
Une superbe photographie accompagne tout ce petit monde dans leur quotidien, des images tendres de questionnement et de fraternité dans un monde finissant. “
The last Hillbilly” renvoie aussi étonnamment au très beau et très fort récit de JD Vance “ Hillbilly Hélégie" paru en 2017 que Baz’art vous avait déjà fortement conseillé, mais aussi pour les plus cinéphiles d'entre vous à “Coal Miner’s daughter” qui valu à Sisi Spaceck l’oscar de la meilleur actrice.
Un beau film triste et mélancolique, pour tenter de mieux comprendre l’Amérique, une Amérique double face, celle qui a voté Trump comme celle qui a plébiscité Biden.