Justice indienne : une plongée percutante dans la réserve indienne du Dakota du Sud!!
"Les Indiens ont toujours su qu'il fallait guérir l'esprit en même temps que le corps. Je veux utiliser les cérémonies, les herbes et les prières combinées aux remèdes allopathique pour aider les gens à marcher dans la beauté."
Si vous aimez les romans policiers atypiques, si vous avez envie de vous plonger dans le Dakota du Sud dans la réserve indienne de Rosebud, si vous avez envie d'en apprendre plus sur les indiens Lakota en évitant tous les clichés alors Justice Indienne est fait pour vous !
J'avoue que les histoires de justicier façon Charles Branson cela n'a jamais été mon fort. Alors qu'est ce qui a fait que Virgil Wounded Horse m'a plu rapidement ?
Parce que loin d'être une brute épaisse, toutes les choses qu'on apprend par flash back sur son enfance rendent compréhensibles son présent.
Parce que face à son neveu qu'il élève et à Marie, son ex, il montre beaucoup plus de sensibilité qu'on imagine au départ.
Et puis quel plaisir de plonger dans cette communauté dont je ne connaissais quasiment rien, à travers ses racines et son histoire mais aussi à travers sa place aujourd'hui dans la société américaine (saviez vous par exemple que la police fédérale dans la réserve n'enquête que s'il y a un meurtre laissant beaucoup de crimes et de délits impunis ?)
On est très loin des clichés que l'on peut lire parfois en partant à la découverte d'un peuple Lakota qui essaie de vivre dans le monde d'aujourd'hui tout en gardant à l'esprit la conservation de leurs traditions ancestrales.
Si j'ajoute qu'il y a un suspense croissant, la conjonction de destins personnels et d'une question universelle (peut on se faire justice soi même), vous ai-je convaincu de lire ce premier roman de David Heska Wanbli Weiden sublimement traduit par Sophie Aslanides ?
Justice indienne, de David Heska Wanbli Weiden, traduit de l’américain par Sophie Aslanides (Gallmeister, 416p., 24,20€)