Zoom sur une prochaine sortie exclusive en VOD : The dissident de Bryan Fogel qui rapporte de manière précise, presque clinique, les derniers jours de Jamal Khashoggi, le journaliste saoudien assassiné dans le consulat d’Arabie Saoudite d’Istanbul.
“ J’ai souffert il y a tant d’années, quand plusieurs de mes amis ont été arrêtés et que je n’ai rien dit. Je ne voulais perdre ni mon travail, ni ma liberté. Je m’inquiétais pour ma famille. Aujourd’hui j’ai fait un autre choix. J’ai quitté ma maison, ma famille, mon travail. Alors je parle. Ne pas le faire serait trahir ceux qui croupissent en prison.”
Jamal Khasoggi, extrait de sa profession de foi paru dans le Washington Post
Il était le visage des médias saoudiens à l’international. Ecrivain et journaliste, il faisait partie de l’institution, il aura travaillé durant trente pour son gouvernement.
Il est difficile d’être journaliste en Arabie Saoudite sans le soutien des élites dirigeantes.
Un journaliste dans ce pays est tout simplement sensé écrire que des éloges du gouvernement.
Mais le printemps arabe est passé par là et ce vent de liberté à donné beaucoup d’espoir, trop d’espoir ?
Jamal Khashoggi était un réformateur et non un dissident, mais il s’est vite aperçu que l’argent saoudien alimentait les répression du Printemps arabe.
Il devient un homme surveillé car la prise de parole d’un partisan d’un peuple qui s’exprime par le vote est toujours dangereuse pour le pouvoir en place.
Jamal Khasoggi a été sauvagement assassiné le 02 octobre 2018 au consulat d’Arabie Saoudite d’Istanbul. Un piège lui à été tendu alors qu’il venait se procurer un papier important pour son futur mariage.
Le meurtre aura lieu lieu dans la grande salle de réunion, un endroit qui est en communication direct avec le palais royal de Riyad.
Brian Fogel, reprend toute l’enquète et la biographie de ce brillant journaliste. Les témoignages précis des personnes qui l’ont côtoyé durant sa carrière ou tout simplement durant les dernières semaines de sa vie dressent le portrait d’un homme intègre et sincère.
“The Dissident” décrit avec précision une dictature au pouvoir et permet aussi une plongée dans la géopolitique et les enjeux mondiaux de nos démocraties, illustrant parfaitement le cynique adage : ” Pecunia non olent” corroboré par notre cher Donald Trump qui fut le seul chef de gouvernement à ne pas reconnaitre l’implication du roi Mohammed ben Samane dans le meurtre de Jamal Kasoggi.
Un film fort qui fiche sacrément les poils.
THE DISSIDENT, de Bryan Fogel va sortir le 15 mars prochain sur toutes les plateformes VOD
THE DISSIDENT nommé pour le BAFTA du Meilleur documentaire
