Critique cinéma: 17 BLOCKS un beau documentaire américain à hauteur de tristesse
En 1999, le cinéaste Davy Rothbart fait la connaissance d’Emmanuel Sanfort-Durant et de son frère Smurf à l’occasion d’un match de basket improvisé dans un quartier de Washington DC.
Ils deviennent amis et Davy se met à filmer leur quotidien. Puis les membres de la famille s’emparent un à un de la caméra.
Tous ensemble ils ont continué à tourner, pendant vingt ans, l’histoire des Sandfort-Durant.
Leur histoire. Mille heures d’images qui commencent dans le quartier où ils vivaient en 1999, à 17 Blocks du siège du congrès, un quartier difficile si loin et si proche du pouvoir.
Une saga familiale intime, une réalité brute de la vie d’une famille noire dans la capitale des Etats-Unis.
Face caméra Cheryl nous le confie : “ je ne savais pas que c’était si dure d’élever des enfants”.
Cheryl a eu trois enfants, Smurf né en 1983, Denice née en 1987 et Emmanuel né en 1990.
De 1999 à 2019 nous suivrons le quotidien d’hommes et de femmes qui perdent pied puis retrouvent l’espoir.
Crue, parfois d’une intimité dérangeante, “17 blocks” est un documentaire à hauteur de tristesse.
Combat pour une survie au quotidien et une question toujours en suspend : “pourquoi arrive-t-il tant de malheur à des gens bien ?”
Nous sommes dans la vie réelle de certaines familles, dans certains quartiers, de certaines villes.
Le film de Davy Rothbard possède une vraie force dans sa construction et sa dramaturgie et un vrai scénario qu’aucune fiction ne peut imiter.
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