Après avoir été repoussé plusieurs fois suite à la fermeture des salles de cinéma, SI LE VENTTOMBE de Nora Martirosyan avec Grégoire Colin, seul film à la fois en Sélection Officielle au Festival de Cannes 2020 et programmation ACID Cannes 2020, sortira enfin en salles ce mercredi 26 mai.
On a vu ce film en avant première et on vous donne de suite nos impressions d'emsemble :
Depuis sa création en 1974, l’aéroport de Stepanakert, la capitale du Haut-Karabakh, est devenu un enjeu géopolitique majeur.
Desservant aussi bien Erevan que Bakou, il a une place de premier plan dans la guerre frontalière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Fermé en 1991 à la proclamation de l’indépendance du Haut-Karabakh, sérieusement endommagé durant la guerre, il est reconstruit en 2009.
Depuis cette date sa réouverture est régulièrement repoussée.
Alain, un auditeur international de natonalité française, est envoyé à Stepanakert pour expertiser les possibilités de réouverture de l’aéroport international.
Dans cette petite république auto proclamé, à huit heures de route d’Erevan, une liaison aérienne est une nécessité économique primordiale.
Tout le monde est aux petits soins de cet expert , qui lui se demande bien ce qu’il fait là.
Une frontière pas du tout paisible toute proche, l’aéroport semble avoir été construit sur un volcan.
Si le vent tombe vaut en premier lieu par son décor, particulièrement étonnant, d’un aéroport vide perdu dans le sud du Caucase et ses paysages, magnifiques, plombé par un ciel lourd.
Tout cela sert de toile de fond à une comédie dramatique à la fois poétique et politique.
Si le vent tombeest un film lent et contemplatif au fatalisme tout oriental. Un beau voyage qui questionne avec justesse le rapport des hommes face aux frontières et aux contraintes territoriales à travers les yeux d’un étranger
Le sujet dans un contexte géopolitique plutôt d’actualité lui donnait pas mal d’atouts au départ qui ne sont pas totalement exploités à la vision du film : Si le vent tombe manque malheureusement d'un peu de scénario, de dramaturgie et de mise en scène.
Bref le spectateur se retrouve passif comme son héros - le jeu de Grégoire Colin, très introspectif et assez inexpressif, n'arrange pas forcément les choses -devant une situation dont on ne comprend pas vraiment les ressorts., .mais les paysages sont beaux et l’arménien est une langue dépaysante .
Un film qu'on aurait aimé encore plus apprécier à la juste valeur de ses ambitions.