Baz'art  : Des films, des livres...
4 juin 2021

Suzanna Andler : Jacquot adapte Duras et nous rase...

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Il y a deux ans, Benoit Jacquot avait eu la bonne idée de revenir à nouveau aux drames en costumes avec  "Dernier amour" inspiré des Mémoires de Casanova, que celui ci a rédigé de 1789 jusqu'à sa mort.

Un film cruel et élégant qui donnait encore envie de croire au cinéma de Jacquot, après les très mauvaises expériences de ces longs métrages précédents ,  le totalement abscons "A Jamais" et le catastrophique "Eva").

Hélas, son dernier film en date, Suzanna Andler, adaptation d'une pièce d'une Marguerite Duras qui l'avait renié publiquement  la qualifiiant de «gageure boulevardière »  fait retomber Jacquot dans les travers d'un cinéma aussi précieux que vain et maniéré, et surtout extrêmement ennuyeux.

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Une femme, Charlotte Gainsbourg  recherche une villa pour son été au bord de la mer. Elle est sur la Côte, avec son amant, téléphone à son mari . elle rencontre une amie. 

A travers les différents dialogues, avec les personnages, on apprend à connaitre un peu mieux  Suzanna Andler.

Dans sa pièce, Duras abordait la problématique  des jeux de rôle  qu'on prend que ce soit dans la société ou dans le couple.

 

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Intention louable sauf que le résultat à l'écran vire quand même  au désastre tant le film semble totalement dépourvu de chair et d’âme.

Rien n'est incarné , donc l’ennui et le spleen de Suzanna gagne indubitablement le spectateur.

Très vite ce dernier n'en peut plus  de ces dialogues très très ampoulés, ce dispositif de mise en scène qui ne cherche jamais à rendre le film moins théâtral qu'il ne l'est et une Charlotte Gainsbourg qui semble mal à l'aise avec ce personnage durassien, contrairement à ce que faisait Mélanie Thierry dans la douleur d'un Emmanuel Finkel plus inspiré pour adapter Duras .

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Reste  un travail sur la lumière assez impressionnant et la prestation assez intense de Niels Schneider dans la peau de l'amant journaliste, mais  qu'on voit finalement bien trop peu.

Le film prouve à son corps défendant combien la petite musique si particulière des écrits de Duras a bien du mal à passer la rampe du grand écran ...

 

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