ARTMEDIA, UNE HISTOIRE DU CINÉMA FRANÇAIS: pour prolonger le plaisir de dix pour cent
Dans la lignée de l'épatante série dix pour cent, Artmedia, qui vient de paraitre aux éditions de l'Observatoire, nous montre qu'un agent d'acteurs a souvent auprès du comédien un rôle de nounou, de confident et de conseiller plus encore que celui qui lui trouve les rôles et signe les contrats .
Le célèbre et très médiatique Dominique Besnehard, qui avait dévoilé ses mémoires dans l'émouvant Casino d'Hiver , a été très impliqué dans l'écriture de ce livre qu'il a co-écrit avec Nedjma Van Egmond.
Besnehard, qui a été l’un des piliers de l'agence pendant vingt ans et qui a eu l’idée de la série de France 2- est l'homme de l'intérieur de ce livre qui raconte l'agence dans ses petits détails.
Contrairement à ce que l'image de Besnehard , tres people, pourrait entrevoir, le livre n'est pas tant truffé d'anecdotes sur les stars que prévu.
En effet, " Artmedia, sous titré "une histoire du cinéma français" s'évertue surtout à nous plonger dans les coulisses de ce qui fut la plus grande agence artistique d’Europe.
« Artmedia » détaille ces missions dans une longue énumération : « savoir lire les scénarios, gérer les contrats et l’image des artistes, les aider à dire oui ou non, à sortir des rails où ils sont installés »et avant tout de trouver des solutions à tous les problèmes ».
Ce livre, qui décrypte longuement les guerres de pouvoir et de succession, laisse entrevoir des jeux de pouvoir qui âpres et pas toujours très réglo qui auront présidé l’agence.
Découpé en trois parties pour autant de directeur de l'agence : le fondateur Gerard Lebovici dont l'assassinat, en 1984, ne sera jamais élucidé., un Jean-Louis Livi qui lui succède aux commandes de l'agence pendant une période d''âge d'or d'Artmedia puis un Bertrand de Labbey, plus rigoriste, qui lui succède pour de nombreuses années avant de mener l'agence à sa perte dans ses dernières années.
« Artmedia, une histoire du cinéma français », de Dominique Besnehard et Nedjma Van Egmond, Editions de l’Observatoire, 235 pages, 20 euros.