"J'ai compris que j'arriverais moi aussi un jour à écrire ce livre sur ma famille, sur Trans dont je rêvais déjà. Un livre ou je pourrais dire je, un livre à la première personne. Il me faudra quarante ans pour l'écrire. Mais je l'ai écrit. Grâce au Grand Meaulnes."
Le journaliste Alain Rémond, qui tenait de formidables chroniques "Mon oeil" qui auront bercé notre enfance et adolescence entre 1981 et 2002 ,dans le journal Téléramaa en parralèle livré, depuis son premier livre "Chaque jour est un adieu", des écrits toujours profondément autobiographiques.
S'ayant débattu avec un cancer pendant deux ans, qui lui a rappelé celui qui aura eu raison de sa mère, décédée quand elle avait 60 ans, l'auteur décide de faire un nouveau récit, une sorte d'écho à Chaque jour est un adieu, afin de revisiter son enfance d'une famille de cinq filles et de cinq garçons.
Il nous livre ainsi de façon pudique, le passé heureux mais douloureux et revient sur son enfance et adolescence à Trans, petit village de Bretagne indissociable de son identité.
Dans cet hommage tendre, avec une langue simple mais toujours juste, il célèbre avant tout l'âme maternelle et cette maman qui aura voué sa vie à éléver ses 10 enfants.
En revisitant les gestes de son enfance, dans le quotidien au départ le plus facile, Alain Rémond convoque le passé avec un intelligence et beaucoup d'émotion.
"Nous sommes des enfants de notre enfance" proclame Alain Rémond dans ce récit émouvant qui poursuit et prolonge une sorte d'oeuvre testamentaire.
"Quand je suis revenu en vacances, quelques temps plus tard avec ma valise et ma demi brosse, j'ai regardé ma mère sans rien dire. Elle m'a regardé, elle n'a rien dit. Elle a eu juste un petit sourire, ce sourire que j'aimais tellement."
Ma mère avait ce geste paraitra le 2/09 en librairie chez PLON.