🎥 Scarlett : François-Guillaume Lorrain raconte les coulisses flamboyantes et trépidantes de Autant en emporte le vent
Le journaliste et romancier François-Guillaume Lorrain nous avait déjà ravis avec son passionnant essai "Les enfants du cinéma" mais aussi quelques années plus tard « L'Année des volcans », où il racontait l'histoire d'amour entre Roberto Rossellini et Ingrid Bergman.
Dans son nouveau roman « Scarlett » François-Guillaume Lorrain fait revivre les coulisses d’un long métrage qui passionna l’Amérique et marqua l’âge d’or d’Hollywood, "Autant en emporte le vent".
Il nous plonge avec délectation dans les affres du du « royaume merveilleux de Hollywood où les coups bas n'empêchaient pas les grands seigneurs de s'embrasser aux avant-premières ».
David O. Selznick, le producteur mégalomane, la très acharnée Vivien Leigh, le flegmatique Clark Gable, et Hattie McDaniel, la première interprète noire oscarisée : tous les acteurs principaux de cette film majeur de l'histoire du cinéma s'appuie sur beaucoup d'archives.
Le livre, trépidant à souhait, raconte comment un seul homme, perdu d'un désir mégalomaniaque d'adapter un roman impossible à adapter, a fait défiler et lanterner pendant près de trois ans toutes les grandes actrices américaines, pour au final choisir une Anglaise inconnue
On devine mieux à quel point l'Hollywood de l'âge d'or fut un cocktail de strass, d'embrassades et de couteaux dans le dos.
Tout cela conduit à un récit d’une grande densité romanesque où l'obsession côtoyait la manipulation et l'humiliation. Revivre cette histoire c'était tenter de renouer les innombrables fils d'un feuilleton qui a passionné l'Amérique plus encore que la guerre qui menaçait..
On se rend compte à quel point la Scarlett de Margaret Mitchell fut en quelque sorte la première figure féminine moderne de la littérature américaine : elle brise toutes les conventions sociales, hormis celles du système esclavagiste, elle ne fait pas mystère de ses mauvaises pensées, est prête à tout pour faire revivre son domaine sudiste.
Le style, très romanesque et flamboyant permet ainsi de faire revivre avec une grande fluidité une époque révolue et de souligner la nécessité de certains combats qui traversent encore l'actualité…
Un livre enivrant et passionnant.
« Scarlett », de François-Guillaume Lorrain, éd. Flammarion, 320 p., 20 €.
Dans #scarlett roman flamboyant François-Guillaume Lorrain fait revivre les coulisses trépidantes d'un film qui marqua l’âge d’or d’Hollywood, "Autant en emporte le vent"🎥 @Ed_Flammarion pic.twitter.com/PRevvhYLbM
— Baz'art (@blog_bazart) January 5, 2022