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Depuis vendredi jusqu'à demain soir avec une remise des prix qui aura lieu à l'Institut Lumière , le 9 février 2022, Lyon accueille la cinquième édition du festival FIFH (retrouvez ici même notre article présentant le festival) .

Variée et audacieuse, la sélection promet de changer nos regards sur la diversité humaine par un voyage à travers des histoires étonnantes et venues d’ailleurs. 

Petite revue de nos coups de coeur que l'on a pu voir parmi les films prévus dans la programmation  : 

1. MUDFLAT de Lee Hyuk  (2019, Corée du Sud)

 En compétition dans la catégorie Longs-métrages fictions 

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 Sa claudication rebute les employeur, sa mère souffre d’un début d’Alzheimer et leur logeuse menace.de les mettre à la rue pour cause de loyer impayé, pour Chen-Ho,l’avenir est sombre...

Vie quotidienne chez les laissés-pour-compte en Corée du sud. Ballade dure et tendre pour ce célibataire dans la force de l’âge.
Heureusement la rencontre d’un retraité cinéphile, amoureux des films de Abbas Kiarostami, le cinéaste culte de la nouvelle vague iranienne va redonné à Chen-ho le goût de la vie ( petite référence au réalisateur de la palme d’or du festival de Cannes 1997 “ Le goût de la cerise” ).
Lee Hyuk au plus près de ses personnage nous offre une vision sans concession de la Corée d’aujourd’hui,
mais incorrigible humaniste il ne peut pas refuser au spectateur un doux happy-end.   
   
2. A butterfly’s heart d'Inesa Kurklietyte (2021, Lituanie)
-en compétition dans la catégorie Longs-métrages fictions.

 

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Une gamine qui arrive de Vilnius la grande ville, un garçon mystérieux au pull trop grand qui s’isole dans un manoir abandonné, et une petite bande de préado qui fait régner une “petite” terreur dans un petit village de Lituanie, c’est un peu la guerre des boutons en pays Baltes.
Blessures et colères enfantines, Rugile et Juozapas se rapprochent et s’apprivoisent, deux tendres éléments perturbateurs qui font faire bouger ce petit monde fermer par la peur de la différence.
Inesa Kurklietyte filme large et lumineux ce joli conte sur la tolérance et acceptation de l’autre.
Un film sincère, intelligent et nécessaire. 

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 3. J’irai décrocher la lune de Laurent Boileau (2020 - France)- Documentaire/ Hors compétition  1h32 

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 Pas de voix off explicative, une caméra tendre, à la  bonne distance, et une vraie écoute empathique, pour faire connaissance avec des hommes et des femmes qui se battent pour vivre. Un combat quotidien contre  des angoisses existentielles dues souvent au regard effrayé des personnes dites « normales ».

A la vision de" J'irais demander à la lune" on ressent un peu la même émotion qu'on a pu éprouver dans” Lourdes” le formidable documentaire de Teurlai et Demazière, une référence du genre .

Il faut dire que ce documentaire très pudique de Laurent Boileau est l'occasion de faire de belles rencontre marquantes.

Le réalisateur nous présente des jeunes hommes et des jeunes femmes qui se battent, qui sont vraiment bouleversants , qui nous font relativiser nos petits problèmes de bobos et qui nous donnent une pêche terrible!

 Il faut dire que Laurent Boileau sait les filmer dans leur force et leur faiblesse.

Tout comme nous ils sont forts et fragiles à la fois, tout comme nous ils rêvent, tout comme nous,  ils veulent s’intégrer pour être libre et indépendants, tout comme nous ils ont besoin d’aimer et d’être aimés. 

Toutes les informations sur le festival sur le site : http://festival-international-du-film-sur-le-handicap.fr/