SELON LA POLICE , l'anti Bac Nord?
Un matin, un flic de terrain usé jusqu’à la corde, que tous dans son commissariat appellent Ping-Pong, brûle sa carte de police et disparaît sans prévenir.
Durant un jour et une nuit, ses collègues le cherchent, le croisent et le perdent dans Toulouse et sa banlieue.
Mais chaque heure qui passe rapproche un peu plus Ping-Pong de son destin.
Encore un film sur la police, un de plus , entre Bac Nord, L 627 et les misérables ?
Oui et non car dans Selon la police, de Frédéric Videau (dont on avait déjà beaucoup aimé A moi seule…), s’intéresse aux flics de rue qui patrouillent sur la voie publique et reçoivent les plaintes du quartier au « bureau des pleurs » situé à l’accueil du commissariat.
Le long métrage de Frédéric Videau suit ainsi l’itinéraire d’un flic usé par son métier qui décide un matin de brûler sa carte de police et de disparaître et de voir l'impact de sa disparition sur ses collègues plus ou moins directs.
Selon la police, c'est un peu l'anti Bac nord par son refus du spectaculaire et du sensationnalisme et ca fait du bien!
Frédéric Videau a recueilli de vrais témoignages de policiers pendant des mois pour filmer leur quotidien.
Entre tragédie et le polar, et porté par un scénario virtuose, Selon la police fascine et déroute.
Le film, réaliste et mélancolique possède une belle dose d’onirisme qui tord le cou à la chronique sociale du quotidien des flics.
Ping-Pong, personnage énigmatique et fascinant, traverse tout le film comme un spectre.
Autour d'un casting hétéroclite mais de bonne tenue, l'excellent Patrick D’Assumçao lui prête sa silhouette rassurante et contemplative.
Selon la police est il un film sur la police de plus? Pas vraiment car en tissant un récit aux points de vue multiples qui se croisent et se répondent et densifiant sa mise en scène d'une pointe d'étrangeté, Frédéric Videau livre une œuvre intelligente et brillante pic.twitter.com/dEVSgY9GP5
— Baz'art (@blog_bazart) February 14, 2022
Film français de Frédéric Videau. Avec Patrick d’Assumçao, Sofia Lesaffre, Laetitia Casta, Simon Abkarian, Agathe Bonitzer (1 h 51). En salles depuis le 23 février 2022