Dans mon quartier habite une personne surnommée « la femme à la jupe violette ». On l’appelle ainsi car elle porte toujours une jupe de couleur violette… Régulièrement, à quinze heures, elle se rend à la boulangerie pour y acheter une brioche à la crème, puis traverse la galerie marchande pour rejoindre le parc tout proche. Là, elle va s’asseoir sur le banc le plus au fond, toujours le même, et déguste sa brioche en utilisant sa main comme soucoupe… Elle ne change absolument rien à sa routine.
Hier soir j'ai lu La femme à la jupe violette de Natsuko Imamura.
Qui est cette femme à la jupe violette aux rituels immuables ? Pourquoi la narratrice s'intéresse-t-elle autant à elle, allant jusqu'à la suivre chez elle, sachant si elle travaille ou pas, prenant les mêmes bus ?
J'avoue que tout au long de ma lecture, j'ai eu un sentiment d'étrangeté, comme si je n'avais pas les clés pour comprendre les codes de ce style de narration.
Est ce que je suis hermétique à la façon de l'autrice d'appréhender ses personnages ? Ce sentiment d'être à côté de la plaque est-il lié à la culture japonaise que je connais très peu ?
J'ai refermé ce court roman tout aussi perplexe qu'au début de ma lecture en ayant le sentiment de n'avoir pas compris l'intention de l'écrivaine.
La femme à la jupe violette, Natsuko Imamura, Mathilde Tamae-Bouhon, Mercure de france. Parution le 14 avril 2022