En Pologne, Grzegorz Przemyk, bachelier de dix-huit ans, poète débutant, serait mort sous les coups de la milice de Varsovie.”
Parce qu’il était un peu trop exubérant, avec des amis qui fêtaient leur réussite au bac, Grzegor est contrôlé par la milice.
Le jeune homme refuse de présenter ses papiers. Il est immédiatement arrêté avec son ami Jurek. Il sera passé à tabac et décèdera quelques jours après.
Mais n’a-t-il pas été arrêté parce qu’il était le fils de Barbara Sadowska, la célèbre poétesse polonaise proche du syndicat Solidarnosc ?
Jurek et Barbara veulent se battre pour que les assassins de Grzegorz soient jugés et condamnés.
Mais nous sommes en 1983 en Pologne sous le gouvernement Jaruzelski qui n’est pas que communiste,
il est aussi le dictateur qui a déclaré dans son pays, la loi martial en 1981, pour réprimer le mouvement démocratique Solidarnosc.
La machine judiciaire se met en route et l’on sait de quoi sont capables les thuriféraires d’une dictature musclée.
Menaces, intimidations, fausses preuves et faux témoignages, arrestation arbitraire, trahison et jeu de dupe.
Un film dossier, comme un film d’horreur, “Varsovie 83, une affaire d’état” nous plonge dans l’Europe de la fin du vingtième siècle, les dictatures d’extrême droite venaient de tomber, les dictatures communistes à nos portes vivaient leurs dernières années.
La mise en scène de Matuszynnski est ample, mais le réalisateur sait aussi se rapprocher au plus près des visages pour nous emporterdans la détermination du héros ou dans la monstruosité du pouvoir en place.
Belle reconstitution de la Pologne de Solidarnosc, acteurs formidablement convaincants, mention spéciale à la géniale Aleksandra Konieczna, terrifiante dans la peau d’une procureure que l’on déteste dès son apparition à l’écran.
Une dictature en marche, un état totalitaire, mode d’emploi. C'était en Europe il y a quarante ans.
“Varsovie 83, une affaire d’état” est un film utile et nécessaire à voir absolument , ça tombe bien je commençais à en avoir assez des Marvel.