Focus sur l'ouvrage  de Véronique Mortaigne "Anne Sylvestre une vie en vrai" qui se propose d'explorer les différentes facettes de la vie, de l'œuvre et des combats d'Anne Sylvestre".

Malgré votre carrière qui s'est étalée sur plus de 50 ans et son grand talent, Anne Sylvestre n'était pas très médiatique , passait rarement à la télévision, et ce livre publié aux éditions des Equateurs, se propose d'explorer ce coté un peu obscur de catte grande dame de la chanson française.

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"C'est vrai qu'on dit : "C'est beau la vie comme dans les livres"
On rêve de la vivre aussi comme c'est écrit
Mais c'est déjà bien assez compliqué de vivre
On écrit son petit chapitre et ça suffit

Si on insiste, on voit surgir entre les pages
Des sentiments qui poussent pas dans les romans
On n'est pas d'accord sur le choix des personnages
On n'est pour rien dans l'histoire, finalement "

 

sylvestre

 « "Tu sais, en fait, il n'y a rien à dire", me répète Anne Sylvestre, tout en farfouillant dans des piles de papiers, des boîtes. Elle cherche des documents, de la littérature, des photos, afin de retracer un parcours qui n'a jamais fait l'objet d'éléments de langage, ni de broderies à forte rentabilité médiatique. »  

Figure majeure, et discrète, de la chanson française, Anne Sylvestre fustigeait avec drôlerie un monde peuplé « d'étagères qui se prennent pour des gens / Tout bien rangé dans la tête ». Alors que sa préférence à elle allait à « ceux qui doutent », « ceux qui paniquent ».  

Fille d'un collaborationniste notoire, Anne Sylvestre avait la guerre, les drapeaux et les discours populistes en horreur.

Un brin râleuse, elle avait cependant beaucoup d'humour.

 Anne Sylvestre, ici à la salle de la Mutualité en 1963, s’est éteinte à 86 ans à Paris, lundi soir.

Pour les enfants, elle avait écrit les Fabulettes pour « éviter la casse », due à une société prompte à nier la différence.  

Jugée « révoltée compatible » par Anne Sylvestre, Véronique Mortaigne a pu saisir en toute complicité les fêlures, et les forces, de cette résiliente à l'oeil toujours malicieux.

À travers un récit en jeux de miroirs et une relecture commune de chansons « où tout est dit », Véronique Mortaigne tisse les fils d'une histoire très personnelle, du renouveau féministe au Bataclan.