« Tout le monde l’adore. Personne ne l’aime », dit l’affiche, pour résumer la situation.
Il faut dire que Sylwia est une coach sportive jeune, blonde, belle, athlétique, une influenceuse très populaire suivie par 600 000 abonnés. Mais quand vient le soir, et qu’elle éteint son smartphone, elle n’a plus personne à qui parler
Le réalisateur de Swaet, le suedois polonais Magnus Von Horn réussit à tracer autour d'un personnage a priori superficiel et détestable de l'influenceur ; à dégager une humanité rare et se joue rdes attentes des spectateurs,
Interprétée par l'impressionnante Magdalena Kolesnik, le personnage de Sylwia est de tous les plans. Magnus von Horn avance prudemment, dresse le portrait intime d’une figure qui pourrait être détestable mais qui par ses failles et sa solitude devient de plus en plus attachantes.
Magnus von Horn filme les apparences et les a cotés d'une vie où l'ivresse du succès et de l'audience des followers -600 000 abonnés est un follower.
À l’inverse, lorsque Sylwia craque et se met à pleurer pendant un live, son manager l’informe que ses marques « partenaires » ne sont pas satisfaites d’être associées à des larmes.
Loin du film à thèse, la caméra de Magnus von Horn suit en permanence la jeune femme, et la mise en scène agit comme un miroir de son état psychique.
Le cinéaste montre notamment l'objectification que la jeune femme subit au quotidien, hommes et femmes compris alors que personne ne veut l'entendre lorsqu'elle est se montre vulbérable et fragile
Magnus von Horn raconte avec finesse et apreté un basculement dans l’intime. Un des grands films de ce mois de juin!