"Là où  chantent les écrevisses" est en salles depuis mercredi dernier. Le best seller de Delia Owens paru en 2020 est mis en image par la réalisatrice Olivia Newman en deux heures pour 480 pages,

Notre verdict, sans concession hélas pour le long métrage.. 

 LE LIVRE 

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Ce premier roman de Delia Owens qui- avait conquis 4 millions de lecteurs et qui est le plus vendu des USA. est l'oeuvre d'une diplomée en zoologie et biologie, qui a plus de 70 ans s'est lancée dans  sa première fiction,  une aventure littéraire hors du commun, et très bel hommage à la faune et à la flore en lien avec sa profession et sa formation 

"Elle marchait telle une somnambule tandis que la lune émergeait nue de l’eau et escaladait les chênes de branche en branche. L’épaisse boue de la lagune était baignée de lumière, et des centaines de lucioles constellaient les bois. Vêtue d’une robe blanche de seconde main à la jupe bouffante, elle agita lentement les bras, et se mit à valser au chant des sauterelles et des grenouilles-léopards.”

 Le décor de  ce beau  récit initiatique : le  marais côtier de Caroline du Nord  avec ses marais, ses légendes maléfiques et cette Damne nature, omniprésente  et omnisiciente, qui vibre  sous la plume de l’auteur qui n'hésite pas à en faire une véritable ode à la faune et à la flore.

On aime cette Kya, beau personnage d’enfant abandonnée progressivement de tous les membres de sa famille qui survit grâce à sa passion pour la nature et sa belle intelligence pour le monde de la nature .

Au cours de son long périple en solitaire,   Kya va faire de belles rencontres avec des personnes bienveillantes jusqu'au drame irréparable. On aime vraiment cette ode à la nature, richesse de la nature humaine et de sa complexité.

Le livre est disponible en poche , voir la fiche du roman sur le site de l'éditeur Points 

LE FILM 

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 Une adaptation de ce roman semblait assez évidente tant le livre avait cartonné et que cette intrigue flamboyante s'y prêtait largement !!!

 Le moins que l'on puisse dire,  c'est que la transposition déçoit quasiment à tous les niveaux. 

L'ensemble est désepérement lisse , les personnages,  bien fadasses, semblent figés dans des situations complètement artificielles ou  archétypeales et les  paysages pourtant évidemment d'une grand beauté plastique, souffrent hélas d'une esthétisation outrancière.

Tout ce qui était interessant et singulier dans le livre,  notamment la description de la nature, juste et précise, est ici totalement aseptisé.

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On sauvera du marasme  la jeune Daisy Edgar Jones  intense et indocile, découverte dans la fabuleuse  série Normal People,  ainsi que la présence bien qu'un peu éteinte de l’acteur fétiche de John Sayles, David Strathairn, en avocat humaniste.

Mais l'ensemble, d'un classissime suranné,  ne vaut pas tripette.

Bref, si on n'est pas assez clair on le redit: préférez largement le livre au film !!!