Critique cinéma : WILD MEN, quand le cinéma scandinave se pique du cinéma des frères Coen
Martin, en route pour un séminaire, décide dans un moment de folie de tout quitter et d’aller vivre comme ses ancêtres il y a des milliers d’années, avant que les supermarchés et smartphones ne viennent tout gâcher. Sa route croisera celle de Musa, un fugitif blessé, recherché par les autorités mais aussi par ses anciens complices. Leur odyssée les mènera aux confins de la forêt norvégienne, à la rencontre de policiers désœuvrés, de vikings, d’un lapin épris de liberté, et de truands éclopés.
Second long-métrage du jeune cinéaste Thomas Daneskov, Wild Men est une jolie surprise, venue d'un peu nulle part, car c'est une très savoureuse comédie à l'humour noir et aux personnages délicieusement décalés, qui porte un regard original et piquant sur la crise de la quarantaine .
Evidemment, quand on pense comédie noire, grand espaces montagneux et scènes de sang dans la neige, on pense au cinéma des frères Coen et notamment, Fargofilm de genre genre mythique. et Wild Men n’est pas sans rappeler Fargo et toutes ces comédies noires dans la mouvance un peu décalée sur les bords.
mais en même temps, , Wild Men réussi à imposer mine de rien sa propre petite musique pour trouver un bel équilibre entre burlesque et ode aux loosers plus mélancolique dont les cinéastes nordiques ont souvent le secret.
Piètre chasseur, incapable de survivre seul, complètement anachronique en vêtements de fourrure, Martin, est en pleine crise de la quarantaine et ne cesse de remettre en question sa conception de la masculinité et son incapacité à exprimer ses sentiments
Martin voudrait vivre comme ses ancêtres, mais l’évidence veut qu’il n’en a pas vraiment les capacités. Ce décalage offre quelques situations comiques du milleur effet, surtout au début, avant que le film ne tourne plus au buddy movie, voire au thriller, même si toujours un peu décalé.
Le duo Rasmus Bjerg / Zaki Youssef en chef d’un groupe de trafiquants de drogue en fuite et aussi en pleine remise en question est très efficace et porté par une mise en scène à la fois sobre et rythmée, s'appuyant avec malice sur les sublimes grand espaces de la forêt norvégienne, le réalisateur danois Thomas Daneskov réussit pleinement son thriller sauvage et givré dans la drotie lignée du cinéma des frères Coen ...
A voir le 24 AOÜT AU cinéma
Distribué pa Star Invest cinéma
Centré autour d'un (anti) héros, en crise de la quarantaine en plein trip nature pour se retrouver lui-même #wildmen est une comédie noire scandinave mi absurde mi touchante, inspirée du cinéma des Coen ... un film jouissif à voir mercredi au cinéma pic.twitter.com/C3A3bcqa5G
— Baz'art (@blog_bazart) August 21, 2022