SEULE LA JOIE
On aurait adoré dire du bien de ce film qui commence pas mal du tout par la peinture sans fard du quotidien de travailleuses du sexe à Berlin.
Un défilé, filmé avec un ton entre cruauté et tendresses, de pathétiques mâles à la recherche de coïts moins banals que ceux proposés par leurs épouses.
C'est cru et très réaliste, et ces scènes permettent d’immerger le spectateur dans le milieu de la prostitution et dans cette monstration d’un corps comme objet de travail.
Mais contrairement à la Maison (le puissant récit d'Emma Becker, bientôt adapté au cinéma par Anissa Bonnefont avec Ana Girardot dans le rôle titre), Henrika Kull aborde la question complexe de la prostitution au quotidien par le prisme du couple qui va se former entre ces deux travailleuses du sexe.
Et on peut se dire alors que le film se perd un peu dans cette amitié amoureuse entre deux prostituées, c'est tendre et sympathique au début, mais hélas, de cette relation, Henrika Kull n'en tire plus grand chose ensuite.
En effet, la réalisatrice semble penser que montrer des filles sur une piste de danse et une bande son assourdissante suffit à faire une mise en scène intéressante et fasse aussi office de scénario...
Bref si on veut être sévère, on pourra se dire que ce film allemand est tout juste un film télé du vendredi sur Arte....Dommage..
Au cinéma le 2 novembre 2022
Drame / 90 min / Allemagne / 2021 Langue: Allemand / Anglais / Italien Sous-titres : Français VISA : 157 004 – Tous publics avec avertissement Avec Katharina Behrens, Adam Hoya, Nele Kayenberg, Jean-Luc Bubert