ed. Clique, 20 euros, 400 pages.
La guerre des bouffons : plongée dans le 93 des 90's
"Un Juif, un Arabe (c'est quand ça m'arrange), un Chinois, un Kabyle et un Portugais qui sautent dans une forêt de couteaux et de haches pour sauver la vie d'un Antillais : c'est aussi ça, la banlieue.
C'est surtout ça."
Idir est un jeune habitant de Bondy qui raconte sa jeunesse avec ses potes et la vie de sa famille. Avec une gouaille d'enfer, on suit les aventure du jeune Idir dans ce roman autobiographique au rythme soutenu.
On découvre avec lui les affres d'une scolarité qui est loin d'être un long fleuve tranquille, il est d'ailleurs confronté tôt au racisme.
En cette dernière rentrée littéraire, est paru aux toutes nouvelles éditions Clique édition- créé par le journaliste bien connu de Canal + Mouloud Achour- La guerre des bouffons, premier roman d’Idir Hocini, enseignant à Bondy et qui n'a jamais quitté sa ville depuis sa naissance, il y a 40 ans.La guerre des bouffons raconte l’histoire d'Idir, un adolescent du siècle dernier au lycée Jean-Renoir de Bondy où, comme partout dans l’univers, les puissants dominent les faibles.On se retrouve immergé dans le 93 des 90's (que de chiffres, non?) avec bandes d'ado, rivalités entre bandes, leaderships des caïds à la petite semaine et autres réjouissances...Les qualités d'observation et le sens des dialogues de l'auteur font du bien au zygomatiques.Chaque personnage entourant notre personnage central possède une personnalité assez singulière, souvent haute en couleur ."La guerre des bouffons" est un réjouissant récit plein de verve et truffé de petites réflexions malignes, porté par une écriture tendre et acidulée, et qui raconte une enfance dans le 9.3, une enfance où le métissage, l'anti communautarisme et la débrouille étaient des règles en soi.Dans la guerre des bouffons, Idir Hocini , qui y a visiblement mis une bonne partie de ses souvenirs d'enfance, nous offre un très bon plaisant de lecture pour réchauffer nos matins d'hiver.La guerre des bouffons est le premier roman d’Idir Hocini.