[CRITIQUE] Stella est amoureuse : un coming out age au charme certain
Stella a grandi dans le bar que tenaient ses parents, son père est parti avec une jeune femme qui s’appelle aussi Stella, sa mère traîne sa mélancolie désabusée derrière le comptoir. C’est la rentrée, et l’année qui s’annonce est celle du bac. C’est l’année du bac pour Stella, mais entre son père qui vient de larguer sa mère et les premières sorties en boîte de nuit, elle a la tête ailleurs.
Quatorze ans après Stella, Sylvie Verheyde convoque à nouveau ses souvenirs d’adolescente dans les eighties . Après un Madame Claude assez raté sur Netflix , elle renoue avec un personnage qu’elle avait mis en scène à 11 ans pour signer un énième "coming out age", comme on en voit beaucoup fleurir sur grand écran.
Rien de très original certes, mais Stella est amoureuse distille un charme certain. Sylvie Verheyde ne lâche pas les traces de son héroïne, jouée par l’épatante Flavie Delangle, tout en racontant, avec une pointe de nostalgie, une époque bien révolue: et un lieu les Bains Douches dont on retrouve l’atmosphère au détour de longues et belles séquences dansées.
Cela manque parfois un peu d'incarnation- les parents joués par Biolay et Marina Fois n'échappent pas à la caricature-, et certaines ellipses dans le récit peuvent dérouter le spectateur, mais "Stella est amoureuse" séduit sur la longueur, notamment grâce sa réussie revival des années 80 ainsi que par sa mise en scène, très stylée et racée.
Stella est amoureuse ** réalisé par Sylvie Verheyde
En salles le 14 décembre 2022