Critique- Falcon lake : Charlotte a tout (Le) bon
Quand un séjour de vacances d'un jeune adolescent se transforme en moment inoubliable, l'éveil à l'autre, les interdits que l'on brave, l'impression que les heures passent comme des minutes, des émotions inconnues,ce sont tous ces moments dont parle Charlotte Le Bon dans Falcon Lake (très librement inspiréd'une BD de Bastien Vivès) avec beaucoup de justesse et de sensibilité.
Ces amours adolescentes sont bouleversantes, insouciantes, et tragiques, forcément tragiques.
Charlotte le Bon colore d'un fantastique (qui trouvera sa résolution à la fin du film qui achève de donner à Falcon Lake une ambiance et un cadre unique. Joseph Engel (bien moins agaçants que dans les premiers films de Louis Garrel) etla québécoise Sara Montpetit, sont vraiment bluffants de naturels et d'intensité ,
Une rencontre inattendue et ce sont toutes ces premières fois que l'on n'oublie jamais et qui resteront à jamais dans leurs mémoires.Falcon Lake est en effet un film d’amour et de fantômes.
Mais les souvenirs ne sont ils pas , par leur nature même, peuplés de fantômes ?
C'est ce à quoi Charlotte le Bon tente de répondre avec énormément de subtilité et une mélancolie qui va crescendo.
Son Falcon Lake revêt une part mortifère toute aussi profonde qu’envoûtante. La réalisatrice réussit à filmer un entre deux mondes à l'aune d'une inquiétante et fascinante étrangeté
Un des très grands films à voir en cette fin d'année..
Falcon Lake **** de Charlotte Le Bon, Tandem (1 h 40) en salles depuis le 7 décembre 2022