«Elle veut simplement que son prénom de naissance soit sur ses papiers d’identité. »
A la chute de l'URSS, Polina quitte son pays natal avec ses parents et sa sœur pour la France. Il lui faudra apprendre une nouvelle langue, souvent tenir la sienne et retenir sa langue maternelle pour ne pas perdre son identité.
Cette jeune russe a appris à se construire avec une identité double,peut-on être Polina et Pauline sans y perdre son âme ?
Pauline veut redevenir Polina mais se heurte au mur de l’administration française qui « ne voit pas pourquoi on devrait porter le nom qu’on a reçu de ses parents plutôt que celui offert par la République ».
On lui fait comprendre qu’un prénom français, c’est le summum de l’intégration. Pauline voit les choses autrement. Ses ancêtres ont changé de nom pour échapper aux dangers.
S’appeler à nouveau Polina, c’est être sereine, ne plus avoir peur.
Un beau roman, au ton parfois assez mordant, qui pousse à questionner notre rapport aux origines et aux langues. et mine de rien, dénonce l’absurdité à vouloir enfermer quelqu’un dans une culture
Un beau roman sur la transmission et l'attachement à ses racines qui nous aide à mieux comprendre la complexité d'une double culture.
Tenir sa langue " de Polina PANASSENKO editions de L'Olivier, août 2022
🎀Prix fémina des lycéens 🎀