Le coup de griffe version livre : Pièce rapportée d'Hélène Lenoir
Pourquoi seulement opposer mes "coups de griffe du samedi" à des films? C'est vrai quoi, la littérature aussi peut produire son lot des déceptions, et notamment dans les livres de cette rentrée littéraire.
En effet, au jour d'aujour'hui, des 5 livres que j'ai lu et chroniqué sur ce blog à l'occasion de cette rentrée littéraire, la majorité (3 sur 5) ne m'ont pas vraiment emballés, et dans ces 3, je classe ce livre d'Hélène Lenoir, intitulé Pièce rapportée , dont j'avais pourtant lu quelques bonnes critiques, notamment dans le Monde des Livres qui en disait le plus grand bien. J'ai donc trouvé le livre parmi les nouveautés de ma bibliothèque de quartier, l'ait lu très rapidement et ....l'ai oublié encore plus rapidement.
Rien ,cent fois hélas, ne m'a passionné dans ce récit tissé autour d'Elvire, une quadragénaire dont le monde s'écroule le jour où Claire, sa fille de 24 ans tombe dans le coma, renversée par une voiture. De cet évenement tragique, Elvire va en tirer le bilan de sa vie, un bilan où tout le monde, de son mari, égoiste, hautain et prétentieux à ses deux filles, rebelles et narcissiques, lui mentaient et ne lui accordaient que trés peu de considération (la fameuse pièce rapportée, c'était donc bien la Elvire en question, pas exceptionnelle comme twist final, non?).
Ainsi, j'ai vraiment eu du mal avec ces personnages, si peu aimables à qui l'auteur n'essaie jamais de leur conférer la dose d'humanité nécessaire, et dans ces personnages, je mettrais en premier lieu cette Elvire, dont le sort m'a laissé indifférent, malgré les épreuves qu'elle traverse.
Mais plus encore que les individus qui peuplent ce récit, c'est le style d'Hélène Lenoir, sec, cassant, trop détaché qui m'a fortement géné et m'a toujours donner l'impression d'être totalement extérieur à ce qu'on me racontait, un peu comme Elvire devenant une simple spectactrice de sa propre vie.
Je ne connaissais pas du tout Hélène Lenoir (voir photo), professeur de français vivant en Allemagne depuis 20 ans, et dont les rares interviews que j'ai pu glaner ici et là confirment cette impression de rigueur et de sécheresse ( germanique?) qui colle à son récit.
Bon, les prochains livres figurant dans ma PAL sont quand même suffisament excitants ( les derniers De Vigan, Franzen, Paul Auster, Schmitt, Ovaldé), pour qu'ils fassent pencher la balance du bon coté pour les livres lus pour cette rentrée littéraire, histoire de ne pas passer pour un mauvais coucheur, et afin que mes prochains coups de griffe retournent dans leur bercail d'origine, à savoir le 7ème art.
Chronique faisant partie du challenge 1% rentrée littéraire.