Baz'art  : Des films, des livres...
11 septembre 2014

Oui, je dirais toute.. la vérité sur l'affaire Harry Québert

 dicker_couv_bde-zAvant que le raz de marée provoqué par une certaine Valérie T n'emporte tout sur son passage, l'été avait accouché d'un autre phénomène littéraire ( en même temps, est ce que le livre de Valérie T a quelque chose à voir avec de la littérature?) d'autant plus exceptionnel qu'il prolongeait déjà un succès foudroyant acquis il y a déjà deux ans.

En effet, après avoir été la grande révélation de l'année 2012,  un jeune auteur suisse de même 30 ans, est devenu cet été un phénomène mondial. Son roman, La Vérité sur l'affaire Harry Quebert,  publié par la maison d'édition indépendante Bernard de Fallois, venu un peu de nulle part, avait décroché le Goncourt des lycéens et le Grand Prix du roman de l'Académie Françaises et atteint les ventes stratosphériques: un million d'exemplaires en grand format, et ce roman est d'ailleurs actuellement en cours de discussion pour être adapté sur grand écran par un studio holywoodien.

Et deux ans après ce carton en grand format,  l'édition de poche parue le 28 mai dernier a également fait des miracles, car tous ceux qui, comme moi, l'avaient raté en grand format ont voulu se rattraper sur la version poche. D'autant plus que cette période estivale, où on a un peu plus de temps devant soi, était idéale pour se plonger dans un pavé de 800 pages.

Cela étant dit, par rapport à d'autres pavés que j'ai lu récemment, comme par exemple le roman de mariage de Jeffrey Eugenides, La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert se lit bien plus rapidement pour deux raisons assez dissemblables. D'une part, le roman, écrit d'une plume limpide, simple ( simpliste parfois) est moins érudite que le roman d'Eugenides, ce qui facilite grandement la rapidité de lecture,  et d'autre part, La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert est quand même un sacré bon "page-turner", de ceux que le lecteur n'arrive pas à décrocheravant de parvenir au mot fin et qu'on lit d'une seule traite,  tant les retournements de situations et pistes inattendues s'additionnent, surtout à la fin du roman.

J'ai d'ailleurs été victime de ce dommage collatéral de ce page turner, puisque figurez vous qu'alors qu'il me restait plus de 300 pages à lire, et qu'il était une heure du matin le soir où j'ai repris ma lecture, et je n'ai pu lacher le livre qu'une fois que j'ai connu le fin mot de l'histoire, soit vers les 4 h du matin passées (heureusement que je ne bossais pas le lendemain, mais je ne suis pas sur que cet élément serait rentré en ligne de compte).

' Autrement dit, si on se situe à ce niveau là, "La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert" est une réussite totale : le livre contient, surtout dans ces 300 dernières pages tellement de révélations, de rebondissements et de surprises,  je n'avais pas connu pareille excitation pour finir un livre depuis Shutter Island de Denis Lehane...

Sauf que si on pousse plus loin la comparaison entre les deux, le bouquin de Lehane m'avait semblé aussi d'une autre qualité littéraire, car c'est là tout le paradoxe du livre de Joel Dicker et bien d'autres que moi l'ont déjà stigmatisé : le livre arrive autant à subjuger par bien des points, qu'à irriter, voire profondément agacer sur d'autres cotés.

Si on parle d'abord de ces défauts qui énervent un peu, la lourdeur de certains passages, et surtout la mièvrerie de l'histoire d'amour laisse parfois pantois, même si on se demande si l'auteur ne joue pas avec la parodie dans ce cas là... de même, certains personnages vont plus que froler les caricatures ( la mère du héros, too much, son agent, un peu trop dessiné à gros traits aussi) et enfin la fin du livre accumule tant les rebondissements qu'on aurait pu en supprimer un ou deux...

Mais ces défauts incontestables n'altère pas pour autant  la jubilation avec laquelle on parcourt ce bouquin. Il faut savoir  que Joël Dicker fait montre d'un don inné de conteur et arrive à nous prendre immédiatement dans son engrenage particulièrement malin, en sachant doser à la fois suspense; émotion et humour.
L'auteur maitrise parfaitement son récit, ce qui est vraiment à saluer vu son jeu âge   une intrigue bien tortueuse et somme toute assez surprenante (j'avais vaguement deviné le coupable, mais sans énormément de certitude non plus) et tout ceci contribue à faire de cette affaire Harry Québert un vrai moment de lecture que seuls les grincheux bouderont.
Commentaires
A
J'en ai bcp entendu parler et ta critique m'a convaincue, je suis à la recherche d'un livre passionnant qui me tienne en haleine et que j'ai hâte de retrouver !
Répondre
B
oui l'intrigue l'emporte finalement sur le style je trouve aussi. et le livre nous happe totalement c'est le principal.. bonne soirée à toi soma
Répondre
S
En effet un bouquin qui vous absorbe ! Lu en 3j et bcp aime, meme si apres reflexion, tout n est pas forcement tres abouti. Ms l intrigue, superbe.
Répondre
C
Je ne l'ai pas boudé puisque je l'ai lu, il n'y a pas si longtemps d'ailleurs, mais ma déception fut grande vu que je m'attendais à un chef d'oeuvre... même si c'est une parodie, ça m'a tellement gonflé l'histoire d'amour à deux balles que je n'y ai pas cru une second et que du coup ça m'a gâché le plaisir du reste... je n'ai pas détesté mais j'ai trouvé ça mineur comme roman :)
Répondre
C
J'avais déjà très envie de lire ce livre tant il y a eu de gens autour de moi qui l'ont adoré, et là, après avoir lu ta critique c'est encore plus vrai !! Dès que je trouve du temps pour lire je m'y mets !! <br /> <br /> Belle journée :-)
Répondre
Qui sommes-nous ?

 

Webzine crée en 2010, composé d'une dizaine de  rédacteurs qui partagent  la même envie : transmettre notre passion de la culture sous toutes ses formes : critiques cinéma, littérature, théâtre, concert , expositions, musique, interviews, spectacles....

Visiteurs
Depuis la création 8 059 986
FESTIV·IEL

 

jeu. 13 → sam. 29 novembre 2025

Le Théâtre de la Croix-Rousse (TXR) organise la 5e édition de Festiv·iel, son temps fort annuel dédié au féminisme inclusif, aux cultures queer et aux questions de genre et de sexualité. Depuis sa création en 2021, Festiv·iel est devenu un événement incontournable et unique en France, rassemblant plus de 5000 spectateur·ices en 2024 ! 

Festiv·iel ambitionne de lutter contre les discriminations et les violences, d’encourager l'empowerment individuel et collectif – notamment féminin – et d’offrir un espace de réflexion et de célébration. Il promeut des valeurs de sororité, d’écoféminisme et de déconstruction du patriarcat.   

 

 

 

46ème Festival du Film Court de Villeurbanne du 11 au 16 novembre 2025

 

L’Association pour le Cinéma et l’équipe du Zola organisent  la 46ème édition du Festival du Film Court de Villeurbanne, du 11 au 16 novembre 2025.

 

--

Les compétitions se tiendront les mercredi 12, jeudi 13 et vendredi 14 à 18h15 et 21h.

La compétition animation aura lieu le jeudi 13 à 21h.

Au programme, 6 compétitions internationales et animation, 3 programmes spéciaux, des rencontres et masterclass.

 

Festival du Film Court - Cinéma Le Zola

 

 
 
 

Nous contacter

Une adresse mail :

philippehugot9@gmail.com 

Newsletter
159 abonnés