Memories of murder : on a enfin vu le film qui a révolutionné le polar!!
Le culte "Memories of Murder" de Bong Joon-Ho est essortie en version restaurée au cinéma le 5 juillet dernier avec La Rabbia et on a pu le voir sur Lyon car le film était l’affiche du cinéma Lumière Terreaux, et bientôt au comoedia dans le cadre d'une sélection estivale spécialisée dans les classiques.
En effet, bien que MEMORIES OF MURDER, soit récent à l'échelle de la cinématographie mondiale - il date de 2004- le premier chef-d’œuvre de BONG Joon-ho, peut être d'ores et déjà considéré comme un classique et comme, selon en tout cas la nouvelle affiche du film, dans sa version restuarée, un long métrage qui a de l'avis de tous les cinéphiles un peu ( beaucoup,) révolutionné le polar!
Grand Prix du Festival du film de Cognac ( le prédécesseur du Festival de Beaune) en 2004, MEMORIES OF MURDER, marque le début de la nouvelle vague du cinéma sud-coréen qui a émergé au début des années 2000, avec en plus le mythique Old Boy de Park Chan-Wook éet Deux Sœurs de Kim Jee-Woon.
L’histoire de Memories of murder est inspirée de faits réels, qui ont eu lieu entre 1986 et 1991. : le récit d'un Serial Killer sans doute le tout premier de toute l’histoire de la Corée viola et assassinat dix femmes, dans un rayon de deux kilomètres. Plus de 3000 suspects furent interrogés et au final, plus de 300 000 policiers ont été mobilisés pour l’enquête. Personne ne fut jamais inculpé pour ces crimes.
Memories of murder a participé à populariser le cinéma coréen hors de ses frontières. une passionnante enquête criminelle, entre angoisse et burlesque, contre-balancée par une ironie constante.
ON aime particulièrement le style BONG Joon-ho, ce second degré salutaire dont il fait preuve, qui prend en compte l’intelligence du spectateur, sa capacité à poser un décor et à témoigner de la réalité sociale d'un pays et d'une époque, ici, entre la fin de la dictature et le début de la démocratie en Corée du Sud.
En mélangeant une affaire criminelle particulièrement macabre à d'irrésistibles séquences bouffonnes, le réalisateurdu film qui a fait malgré lui la polémique à cannes cette année, le sympathique “Okja” aura fait connaitre au public français et une grande maîtrise technique, une psychologie affinée et des dialogues puissants.
Audacieux mélange des genres entre comédie, film policier, film d'horreur et même une pincée de fantastique avec des scènes assez virtouose mettant en avant les attaques du tueur.
Un film policier qui aura inspiré de nombreux autres grands films policiers, dans les années 2010 notamment le génial La Isla Minima de Alberto Rodriguez et aussi Que dios nos perdone, de Rodrigo Sorogoyen. qui sort très prochainement ou l'on suit également une équipe de policiers opposés en proie à un sérial killer en pleine Espagne chamboulée historiquement et politiquement, on vous en reparle de retour de vacances..