Au nom du père/ on a foi en cette formidable série !
Un petit mot sur " Au nom du père, une très belle série danoise que le public a pu découvrir fin novembre sur ARTE, et qu'on a personnellement rattrapé en DVD ces dernières semaines.
Adam Price, le créateur de Borgen, est revenu en grande forme avec cette formidable série qui met en scène une famille danoise issue d’une longue lignée de pasteurs.
Une série en dix épisodes , co-développée avec Arte, qui met en scène une famille de pasteurs et qui propose un très beau questionnement sur soi sur le monde et sur la spiritualité.
Une série qui est autant ancrée dans le cercle familial que dans les cercles du pouvoir, des arcanes que Price maitrise formidablement comme il l'avait déjà montré avec Borgen.
Avec une maitrise formelle évidente, et des séquences qui parfois s’apparentent à de véritables tableaux de maitre , Au nom du père dépeint avec énormément de pertinence et de tact des individus en pleine crise de confiance.
Issue de cette" grande quête spirituelle que nous n’arrivons pas à définir ou à appréhender. », selon les dires de son auteur, cette série d’Adam Price- RIde upon the storm en vo- est une subtile et profonde réflexion sur l’amour, la famille, les échecs et les frustrations et sur le sens que chacun tente de donner à sa vie.
La série coïncide avec le 500e anniversaire de la Réforme protestante mais interroge "avant tout les échecs et les défaillances de tout homme, toute femme et surtout de tout parent. »
L'intrigue se glisse dans le quotidien de la famille Krogh issue d’une longue lignée de pasteurs protestants. Si Johannes apparaît engagé, sincère et à l’écoute de ses concitoyens, sa vie charrie de nombreux démons qui vont se réveiller lors de son parcours pour briguer le poste d’évêque de Copenhague.
Dévoré par l’ambition, Johannes bouscule tout sur son passage à commencer par ses deux fils. Christian, l’aîné, ne parvient pas à trouver sa voie tandis qu’August, le cadet, semble réussir tout ce qu’il touche mais n’a jamais semblé assez solide aux yeux de son père.
La relation avec les deux frères est vue avec énormément d'acuité- elle fait parfois penser à six feet under, les deux comédiens qui incarnent les frères, inconnus en France sont prodigieux et dans le rôle principal, Lars Mikkelsen porte avec beaucoup de force ce personnage de pasteur protestant tourmenté et charismatique , et l' International Emmy Award qu'il a obtenu pour le role est totalement mérité.
Sans aucun doute une des meilleures séries de 2018 et on attend d'autant plus impatiemment la seconde et ultime saison que la première s'est conclue de façon particulièrement déchirante !
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