ANNECY 2019 : Compétition/ TERNET NINJA :un sympathique TOY STORY MADE IN DANEMARK
Synopsis
Le jeune Alex reçoit en cadeau une poupée ninja de la part de son oncle de retour d'un voyage en Thaïlande. Rapidement, il découvre que le jouet est vivant et qu'il parle ! Ce petit ninja à carreaux lui vient en aide pour résoudre ses ennuis à l'école, mais il n'est pas là par hasard : il est venu pour prendre sa revanche et il compte sur Alex, qui va devoir l'aider, bien malgré lui.
ON sait que les films des pays scandinaves, quand ils rencontrent le succès, ont souvent le droit à des remakes américains. Ici, avec Ternet Ninja, c’est plutôt l’inverse. En effet, l’intrigue semble reposer sur le postulat de Toy Story un jouet qui vient à la vie et qui va établir une relation unique avec son propriétaire qui va conduire à un apprentissage de deux parties.
Mais dès la première séquence, Ternet Ninja nous montre que nous nous sommes fourrés le doigt dans l’oeil jusqu’au coude.
De cette première séquence, graphique, et d’autres qui vont suivre, dont toutes celles avec l’oncle, nait la question de l’audience cible. En effet, si le film, par son graphisme et son pitch, semble être un film pour enfant, il, s’agit sans doute plutôt d’un film à montrer à une audience similaire à celle de Deadpool, dans sa tranche basse.
Si certes, la violence, les références sexuelles appuyés, l’alcoolisme et autres ne sont pas du tout à la même échelle que dans le film du superhéro délétère, ils sont tout de même bien présents ici.
L’autre surprise est l’aspect rétrograde du film, qui ne se cache pas du tout d’être un film pour les jeunes garçons, tant seul leur perspective est considéré et tant les personnages féminins sont des ramassis de clichés.
Pourtant, ces choses qui pourraient être considérées comme des défauts, donnent à Ternet Ninja un côté jusqu’auboutiste assez appréciable, un humour assez déroutant et un rapport à l’action, à la jouissance de la violence encore une fois assez surprenant pour un film de ce genre.
C’est donc une réussite plutôt inattendue, pleine d’humour à des moments décalés.
Pour ne citer qu’un seul exemple, Ternet Ninja joue beaucoup sur les clichés du « highschool movie », avec les persécutés et les brutes, la jolie fille toujours entourée par des filles détestables, les cours de travaux pratiques, et surtout, les annonces faites par les hauts parleurs.
Alors qu’Alex est sur le point e voir son secret le plus intime révélé à tous, le petit Ninja prend les devants et avec la voix d’Alex l’annonce à toute l’école. Le final du film mérite aussi d’être salué.
TERNET NINJA
Date de sortie Prochainement (1h 20min)
De Anders Matthesen, Thorbjørn Christoffersen
Avec Anders Matthesen, Emma Sehested Høeg, Alfred Bjerre Larsen
Note 3/5
Rédacteur Thomas Chapelle