On a vu l'expostion Hans Hartung / la fabrique du geste au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
Hans Hartung disait souvent : « J'aimais mes taches. J'aimais qu'elles suffisent à créer un visage, un corps, un paysage. Ces taches qui devaient peu de temps après demander leur autonomie et leur liberté entières. Les premiers temps, je m'en servais pour cerner le sujet qui, lui, peu à peu, devenait négatif, blanc, vide en fin simple prétexte au jeu de taches. »
J'ai eu la chance de visiter l'exposition "Hans Hartung : la fabrique du geste".
Cette exposition a été une parfaite complémentarité à ma visite à la Fondation Hartung et Bergman d'Antibes. Cet artiste était véritablement polyvalent. Il a touché à divers médiums tels que la gravure, la photographie, la peinture ou encore la photographie.
Pourquoi le titre d'exposition "La fabrique du geste"?
Hartung a puisé une partie de son influence artistique dans ses souvenirs d'enfance et a fabriqué le geste au travers de divers outils. Il raconte dans son "Autoportrait" : "Mes éclairs enfantins ont eu, j'en suis sûr, une influence sur mon développement artistique, sur ma manière de peindre.Ils m'ont donné le sens de la vitesse du trait, l'envie de saisir par le crayon ou le pinceau instantané, ils m'ont fait connaitre l'urgence de la spontanérité. Il y a souvent, dans mes tableaux, des lignes zigzaguées,brisées, qui courent et traversent mes toiles comme elles le faisaient sur mes livres des éclairs".
Griffer, brosser, jeter, pulvériser, autant de gestes qu'il a su utiliser avec une main de génie pour donner vie à ses oeuvres.
Cette exposition propose des documents d’archives, livres, correspondances, carnets, esquisses, journal de jeunesse, catalogues, cartons d’invitations, affiches, photographies, films documentaires, une selection de plus de trois cent oeuvres.
Il est également possible de visionner des vidéos où l'on voit Hans Hartung en train de réaliser des oeuvres à l'aide de ses outils : pulvérisateur, brosses...
Les effets qu'il rend grâce à ses outils sont prodigieux.
La scénographie est particulièrement bien mise en valeur. On est transportés au sein de ses oeuvres. L'une d'entre elles a attiré mon attention. Lorsque je la regardais, un autre visiteur m'a dit "Regardez-bien cette oeuvre, on dirait qu'elle vibre", ce à quoi je lui ai répondu "Oui, et on dirait également des oiseaux". Il est vrai que quand on regarde les oeuvres de cet artiste, on a l'impression de s'envoler...
Qu'est-ce qui m'a le plus séduit dans l'exposition?
J'ai eu l'impression d'être transportée dans le monde d'Hartung, dans la liberté qu'il livre au sein de ses oeuvres et j'ai également apprécié la pluralité des supports qui sont présentés.
J'ai aussi pu découvrir deux autres facettes de son oeuvre qui sont celle d'etre écrivain mais également photographe.
Vous avez jusqu'au 1er mars 2020 pour partir à la découverte du geste d'Hans Hartung au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris.
Vous avez encore un peu de temps certes, mais vous savez bien comment le temps file vite!
Hans Hartung
La fabrique du geste
11 octobre 2019 - 01 mars 2020
Au Musée d’Art Moderne de Paris