Dimanche 29 novembre à 19H40, CINÉ+CLUB diffuse en première exclusivité le film documentaire ŌMECITTÀ.
On a été enchantés par ce documentaire, réalisé par la photographe Chantal Stoman, brosse le portrait de la ville japonaise d’Ōme, où les affiches de cinéma étaient minutieusement peintes à la main, jusqu’à la fermeture des trois cinémas de la ville dans les années 1970 à l’arrivée de la télévision.

Dans ce documentaire sensible et poétique, il est question de patrimoine et de mémoire du septième art à travers le témoignage des aînés et de cette technique ancestrale de peinture des affiches de cinéma.
ŌMECITTÀ résonne comme une éloquente parabole sur la digitalisation du cinéma et l’avenir des salles. Quel drôle de documentaire, quel drôle de voyage au japon.
Óme est une petite ville au nord-ouest de Tokyo, et même dans la capitale peu de gens pourrait la situer. A Óme jusqu’en 1973 il y avait trois salles de cinéma et un peintre et c’est tout le sujet du, très tendre, film de Chantal Stoman.
Un documentaire qui nous emmène vers un ailleurs si loin et pourtant familier.
Sur les murs de la ville au gré de nos rencontres et de notre notre promenade, des affiches peintes sur les murs, Bonnie and Clyde, Cinéma Paradiso, Mélodie en Sous-Sol, Katherine Hepburn et son fume-cigarette, Gelsomina en chapeau melon, Gene Kelly et Debbie Reynolds qui chantent sous la pluie et d’autres encore.
Elles sont l’œuvre de Bankan un peintre local qui, au temps de la splendeur des trois cinémas de la ville, peignait jusqu’a sept affiches par semaine .
Comme il le dit lui même modestement, certaines étaient franchement ratées.
Véritable sanctuaire, cette ville est un musée à ciel ouvert que Chantal Stoman a parcouru avec son appareil photo et elle y a consacré ce film, peu de temps avant la tragique disparition des affiches.
Ces affiches sont l’identité et la fierté des habitants, Chantal Stoman et sa caméra baladeuse va inscrire, dans son film, la mémoire de la ville.
Son travail prendra même une importance que personne n’aurait pu imaginer.
"Cela fait plus de vingt ans que l’on vous attendait", lui confie Bakan, qui comme tous les habitants de cette ville modeste, semble ému qu’une française s’intéresse à leur minuscule bourgade.
Le Japon, un archipel situé à près de 10 000 kilomètres de la France, et pourtant finalement si proche, c’est le pouvoir du cinéma et de ce très attachant documentaire.
ŌMECITTÀ (2020 – 52’ – France)
Réalisé par Chantal Stoman, produit par COMMUNE IMAGE et UN MONDE MEILLEUR pour CINÉ+
En première exclusivité sur CINÉ+CLUB dimanche 29/11 à 19H40