Baz'art  : Des films, des livres...
21 février 2023

Pour/contre : "The Fabelmans" : la jeunesse cinéphilique de Steven Spielberg nous divise


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Steven Spiel­berg revi­site ses souve­nirs de jeunesse dans The Fabel­mans qui sort en salles demain sur un nombre important de copies. 

Et si le film arrive  sur les écrans précédé d'une très flatteuse réputation, à Baz'art, il y a incontestablement les pour et les contre :

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Cincinnati, Ohio, 1952, un petit garçon, entouré de ses parents, dévore des yeux l'écran géant sur lequel est projeté "Sous le plus grand chapiteau du monde" de Cecil B.DeMille. Il n'a que six ans et comme une épiphanie en vingt-quatre images par secondes, il vient de découvrir le pouvoir de l'évasion et de l'émotion par le cinéma. Il ne sait pas encore qu'il y consacrera toute sa vie.

Doit-on, peut-on encore présenter Steven Spielberg ? Tout a, semble-t-il, été dit et écrit sur les réussites, les échecs, les engagements ou les démesure des productions de ce maitre de l'Entertainment qui a mis Hollywood à ses pieds.

Cet inventeur du blockbuster s'est déjà beaucoup raconté, en creux, dans ses films, mais pour la première fois il affronte les joies et les traumas de son enfance et de son adolescence.

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The Fabelmans est un beau film mélancolique et sensible, un délicat mélange entre " Jules et Jim" de Truffaut, que le cinéaste a toujours admiré, jusqu'à lui offrir un rôle dans  " Rencontre du troisième type " et " Américan Graffti "  de George Lucas son alter ego hollywoodien.

Michelle Williams ( mon actrice préférée), Paul Dano ( mon acteur préféré ) et Seth Rogen ( très bien lui aussi) interprète tout en retenue et sensibilité le trio d'adultes pris dans des problèmes d'adultes qui marqueront à jamais le cinéaste.

Avec "The Fabelman"  Spielberg trouve la bonne distance entre pudeur et vérité pour nous offrir un autoportrait tout en douceur mais jamais mièvre. Il nous livre des souvenirs d'enfance intimes qui n'oublient jamais, se serait un comble de sa part, le public et le cinéma.

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«The Fabelmans» plonge les spectateurs dans l’Amérique des années 1950-1960 mais également dans une torpeur ouatée dans lequel il n'en sortira qu'à de très rares occasions.

On utilise souvent le terme académisme pour parler de cinéma  souvent un peu trop classique, mais l'adverbe n'aura jamais été utilisé à aussi bon escient que devant le dernier film de Tonton Spielberg, qui sous couvert de parler de son enfance offre une sorte de chromo datée et peu emballante  donnant une image par trop trop stéréotypée de la famille et des mœurs américains.

C'est souvent (très) guimauve, surtout dans sa première partie (il faut dire que les séquences de scoutisme ou de camping dans la foret nous ont toujours font bailler d'ennui) et surtout, ca ne dit pas grand chose du plaisir de faire  ou de voir du cinéma, passé la première scène- plutôt mignonette de projection à six ans de «Sous le plus grand chapiteau du monde» de Cecil B. DeMille, au Fox Theater de Philadelphie. 


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Trop doucereux, trop prévisible, trop lourdingue (les méchants très méchants antisémites au lycée qui pleurnichent des qu'on leur fait comprendre qu'ils sont tres méchants ), le film est du cinéma en charentaise, rehaussé heureusement par quelques séquences plus interessantes, dont la toute dernière,  assez jubilatoire, grace à la  participation d'un grand nom du cinéma mondial pour jouer un autre grand nom du cinéma mondial mais qui arrive bien tardivement..

On sauvera la performance assez formidable de Michelle Williams qui incarne un personnage d'une belle complexité, donnant la réplique à un Paul Dano, pour une fois en retenue, mais un peu trop fadasse pour convaincre... 

En plus le film arrive un peu après la bataille de longs métrages sur des thématiques proches.

Pour les beaux souvenirs d'enfance d'un grand metteur en scène, préférez largement le magnifique Armageddon time de James Gray et pour voir  une ode à la puissance du 7eme art qui donne envie de se faire une cure de cinéma , préférez de très loin  aussi le Babylon de David Chazelle .

Philippe H

 

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