Un homme sur scène épaulé par divers membres de sa famille, ses camarades de classes, son psy, ses ex, ses futur(e)s, des collègues, des élèves, offre le fruit de sa réflexion et sur le contenu de son slip. Le condensé d’une existence en sept tableaux et à peu près le double d’anecdotes fondatrices, convoquées pour interroger le vertige d’un genre et tout ce qu’il implique d’impératifs.
De l’enfance à l’âge adulte, de l’oppression à l’émancipation, de la virilité abusive à une masculinité singulière, Le Premier Sexe est un parcours.
" On laisse les autres s’étouffer avec leur silence, nous on parle. »
Le point de départ de ce "Premier Sexe ou la grosse arnaque de la virilité" ? offrir un écho au Deuxième sexe de Simone de Beauvoir , réflexion sur la condition féminine, annonciatrice des études de genre, qui bouleversa les milieux intellectuels, politiques et religieux de l’époque.
En s’inspirant à la fois de la démarche analytique et de la méthode de déconstruction des présupposés culturels, Mickaël Délis esquisse un écho masculin à cette ode à l’émancipation féminine et avec sincérité et humour, et nous livre également une réflexion, sensible et drôle, sur la masculinité.
Plateau nu et jeu de lumière simple et efficace permettent à notre imaginaire de voir surgir les lieux et les personnages évoqués par le comédien particulièrement juste dans toutes ses interprétations ( sa mère, son psychologue, ses amis, ses collégues...)
Avec ce texte moderne, instructif et drôle, et son air de ne pas y toucher, Mickaël Délis qu'on a connu chroniqueur pour l'émission C a vous, déconstruit le mythe masculin de la virilité à tout prix.
Un seul en scène en forme d'autofiction qui nous a semblé dans le haut du panier de ce qui est proposé sur scène ces dernières années.
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Crédit photo : Marie Charbonnier
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