Critique : La passion van Gogh : un véritable tour de force artistique et cinématographique
La passion VAN GOGH de Dorota Kobiela & Hugh Welchman sort en salles ce mercredi 11 octobre et c'est un vrai événement cinématographique et même artistique à ne pas manquer.
Ce premier long métrage d'animation au monde entièrement peint à la main donne vie aux tableaux de Vincent Van Gogh afin de raconter son histoire remarquable. Ce sont 115 professionnels de la peinture à l'huile venus des quatre coins de l'Europe pour prendre part à cette production unique qui ont peint les 65 000 images du film.
Ce film qui a reçu le Prix du Public du Festival d'Annecy est admirable pour son ambition formelle, le long métrage de la réalisatrice polonaise Dorota Kobiela et de son homologue britannique Hugh Welchman est une sorte un tableau géant, au format 4/3, que l'artiste incompris de son vivant aurait peint et modelé sans discontinuer devant les yeux des spectateurs pendant une heure trente.
Façonnés durant sept années, les 65.000 plans du long métrage, tous peints à la main, ont mobilisé 125 artistes du monde entier.
Son intrigue, mêlant pure fiction et faits historiques, repose sur les ultimes instants de l'artiste : Armand Roulin est chargé par son père, le facteur Joseph Roulin, de remettre en mains propres une lettre au frère de Vincent van Gogh, Theo. Armand se rend à Auvers-sur-Oise, où le peintre a passé ses derniers mois, pour essayer de comprendre son geste désespéré. En interrogeant ceux qui ont connu l’artiste, il découvre combien sa vie a été surprenante et passionnée. Et que sa vie conserve une grande part de mystère.
Très écrits, les dialogues du long métrage ont été inspirés par la lecture de plus de 800 lettres rédigées par Van Gogh à ses amis et à sa famille.
L’immersion dans l’univers pictural de l’auteur du «Champ de blé aux corbeaux» ne laissera pas de fasciner le spectateur, que celui ci amateur ou non de sa peinture!
Et on notera le beau travail sonore, avec notamment les voix de Pierre Niney, Delphine Rivière, Gabriel Le Doze.
Un travail tout à fait remarquable à ne pas rater dès mercredi prochain en salles.