Rencontre avec Marina Foïs pour "Moi qui t'aimais " S'ignorer dans Simone
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Actuellement à l'affiche du film Moi qui t'aimais de Diane Kurys, où elle incarne la légendaire Simone Signoret aux côtés de Roschdy Zem, Marina Fois enchaîne les interviews
Elle était dans ce cadre présente sur Lyon le 24 septembre dernier en compagnie de la réalisatrice du film.
Dans« Moi qui t’aimais » Marina Foïs, vibrante et nuancée, exprime à merveille, toute en retenue, les facettes de Simone Signoret à la fois forte et fragile, aimante et blessée, cherchant à toujours rester digne.
“Moi qui t’aimais” raconte les quinze dernières années de Signoret, quinze dernières années d’un amour avec Yves Montand, joué par Roschdy Zem.
Marina Foïs nous a dit avoir examiné attentivement Signoret dans ses films et ses interventions à la TV pour saisir « sa gestuelle » et avoir travaillé avec un coach vocal pour trouver le timbre et le rythme de sa parole. Mais précise-t-elle avec vivacité « je suis une actrice, pas une imitatrice » et c’est en elle-même qu’elle a trouvé comment jouer le rôle de Simone Signoret,« quelqu’un que j’aime passionnément, l’idole de mes 16 ans ! »
Pendant le tournage, elle s'est prise d'admiration pour la puissance et la liberté de Simone Signoret. Elle confie son soulagement d'échapper à ce qu'elle appelle "la catégorie des icônes de beauté", y voyant une véritable bénédiction professionnelle : "Je n'étais pas dans la catégorie des Signoret, Adjani, Deneuve. Je considère que j'étais dans la catégorie des normales, ce qui est une chance. Je ne suis pas du tout en train de me dénigrer, mais je trouve que la banalité, c'est cool, ça permet de se reposer et de retourner dans l'ombre".
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Le film montre "le portrait d’une femme résolument moderne, féministe et libre. Elle ne se soumet pas aux injonctions de l’éternelle jeunesse et, en même temps, si on se penche sur sa vie intime, elle est une femme de son époque, qui encaisse. Dans la pensée commune, les hommes n’ont pas les mêmes besoins que les femmes, le désir féminin n’existe pas, la trahison est une chose avec laquellle on deal… Et Simone Signoret est en même temps tout à fait de son époque et pas du tout. C’est une figure très intéressante."
Le film interroge aussi le rapport au vieillissement et à la perte : "C'est le sujet du film et je me la pose tout le temps, cette putain de question, qu'il faut une discipline pour que rien de tout ça ne se transforme en amertume, pour ne jamais être dominé par la peur de ce qu'on perd avec le temps, c'est ce qu'elle nous apprend et ce que j'ai appris à travers elle". D'ailleurs, Marina Foïs explique qu'elle a dû apprendre à s'abandonner sinon se dépasser elle-même sur le plateau pour jouer l'ivresse de Simone Signoret : "J'ai essayé de perdre connaissance tous les jours sur ce plateau. Je crois que j'ai un peu réussi et je voudrais conserver ce courage, d'être capable tous les jours de laisser arriver ce qui doit arriver".
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Crédit photo : Fabrice Schiff, festival Lumière le 17 octobre 2025
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