Baz'art  : Des films, des livres...
18 février 2014

Courrez voir la formidable Ida!!

Bon en ce moment sur nos écrans, il y a certes les 3 frères le retour, la belle et la bête, Dallas Buyer club, American Bluff, Mea culpa, bref des films dont tout le monde parle ou presque et dont moi même j'ai prévu de parler, pour en dire du bien ou du moins bien ... Mais à coté de cela, il sort sur nos écrans des films plus modestes, aux sorties bien plus confidentielles et qui valent pourtant largement le coup qu'on en parle.

C'est notamment le cas d'Ida, un film anglais sorti mercredi dernier ignoré un peu partout sur la toile ( et à commencer par moi lors de ma sélection du mercredi)... Heureusement, Michel mon cher comparse de blog,  ne l'a pas raté lui, et m'a en tellement chanté les louanges que je lui ai demandé d'écrire une petite chronique pour qu'il vous pousse, tant que faire se peut, à aller vous aussi vibrer devant les extraordinaires aventures d'Ida...

ida-002

Pologne 1962, Ida, jeune novice, quitte le couvent, elle a peu de temps pour reconstruire son histoire familiale, dans quatre jours elle doit prononcer ses vœux. :  Un pitch pareil ne vous donne peut-être pas envie de vous ruer dans une des-rare- salles de cinéma, qui le passe, surtout si on vous dit en plus que le film est en noir et blanc, et bien vous avez tort !

Attention chef d’œuvre, et le mot, tellement galvaudé, est choisi.

En effet, dans Ida, tout parait,  simple clair et limpide. Le cinéaste nous raconte la Pologne d’après-guerre avec une force d’abstraction incroyable. Tout est dit, la difficile cohabitation des deux Pologne, la rouge et la catholique, l’importance de ses origines, le deuil impossible face à la barbarie nazie, le choix, le renoncement et le jazz, parfum de liberté.

Tout est dit, mais rien n’est asséné, la photo d’un noir et blanc soyeux est une merveille, la mise en scène fluide a une élégance rare, tous les plans sont soignés sans affèterie, les silences et les dialogues posés exactement où il faut. Les acteurs inconnus sont justes et émouvants.

Film rare, en  moins de 90 minutes Pawel Pawlinopwski, cinéaste de documentaire reconnu en Grande- Bretagne (et auteur du formidable "My summer of love" en 2004 et d'une curieuse adaptation d'un roman de Kennedy, la femme du Vème en 2011), devient dans ce troisième long  l’égal de Bergman, celui des "Fraises sauvages" ou du "Septième sceau". Et figurez vous, pour vous donner une idée de l'audace du bonhomme,  qu'il se paye même le luxe de choisir l’emplacement des sous-titres pour que ceux-ci ne bouleversent pas l’architecture et la composition  de ces plans.

Bref, je serais court car rien ne sert de se perdre en conjonctures devant un si grand film : Osez l’expérience cinématographique et historique la plus étonnante de ce début d’année.

Commentaires
F
Merci pour cette belle chronique.
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C
Moi c'est exactement le genre de film qui me tente à la base et l'histoire me disait de toute façon... <br /> <br /> un très beau film mais je comprends que ça puisse rebuter...
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M
Apparemment ce film est polonais et non pas anglais...<br /> <br /> Après avoir lu cette critique extrêmement positive et celle de Télérama qui l'est également, je crois que je vais être obligée de me laisser tenter! Merci à Michel et bons films à tous les deux ;)
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A
Il n'est pas danois ce film ?<br /> <br /> Je voulais absolument le voir ... Résultat j'ai dormi tout le long et je n'arrive pas à savoir si je dois en imputer la faute au film ou à la fatigue ...
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F
Merci j'ai adoré :D
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