Mémoires d’outre-France : Gavin Bowd donne un bon coup de pied dans le parti..
« L’heure de gloire est-elle arrivée ? Je suis interviewé longuement par le journaliste de Libé, qui conclut : « Gavin Bowd rayonnait de bonheur. Lorsqu’il avait adhéré à quatorze ans aux jeunesses communistes écossaises, sa mère en avait pleuré. Aujourd’hui, il donne à l’auteur français le plus controversé sa première tribune universitaire. Rédemption. »
Gavin Bowd, brillant étudiant écossais et communiste, est âgé de 23 ans à la chute du mur de Berlin. Il n’en revient pas. Nostalgie, tristesse, que sont mes idéaux devenus se questionne-t-il ? Marxiste il est, marxiste il restera. Amoureux de la France et de sa littérature, il fait sa thèse de fin d’étude sur le poète français communiste Guillevic, il passera la fin du XXe siècle à côtoyer les fantômes du parti communiste français, fantômes littéraire, poétiques et politiques. C’est d’ailleurs par la poésie qu’il rencontre Michel Houellebecq et devient son traducteur et ami.
La France, le communisme, Houellebecq et moi. « Mémoires d’outre-France » est le journal d’un écossais francophile. Gavin Bowd connait bien notre pays et porte un regard affectueux sur sa faune intellectuelle. Joli et tendre voyage au pays du communisme, en 1981 le PC est le parti de la classe ouvrière et de la jeunesse,
La Fête de L’Huma est vraiment une fête. Bowd au fil des pages se souvient, nous l’accompagnerons de l’effondrement du bloc soviétique jusqu’au Brexit. Une jolie ballade écossaise dans la France houellebecquienne.
Mais la question reste posée : comment un écrivain aussi réactionnaire, réussi à se lier d’amitié avec des sales gauchistes comme Bernard Maris, Gustave Kervern ou Benoit Delépine… ? Liste non exhaustive.
MD
Mémoires d’outre-France Gavin Bowd