L'amie prodigieuse : on a enfin lu le premier tome de cette saga dont tout le monde parle!!
Elena Ferrante est à la fois un auteur plébiscité dans le monde entier (près de 2,5 millions d'exemplaires vendus, avec des traductions dans 42 pays) et un succès planétaire de sa saga L'Amie prodigieuse, et le nom de plume d'un écrivain qui cultive l'anonymat depuis vingt-cinq ans avec notamment aucune photo, aucune intervention médiatique.
On avait découvert l'été dernier l'univers de cette romancière énigmatique avec son deuxième roman, "Les Jours de mon abandon ", paru comme tous ses autres romans en grand format, chez Gallimard Etranger et en poche chez Folio.
Il était ainsi plus que temps de se lancer enfin dans l'aventure de sa mythique saga l'’amie prodigieuse ,dont le troisième et visiblement avant dernier tome est sorti très récemment chez Gallimard.
Et c'est Michel qui s'est régalé à entrer dans le formidable univers crée par Elena Ferrante, comme il nous le dit dès maintenant :
« Nous avions douze ans et nous marchions sans fin dans les rues brulantes du quartier, au milieu des mouches et de la poussière que les vieux camions soulevaient sur leur passage, comme deux petites vieilles qui font le point sur leur vie pleine de déceptions, en se serrant l’une contre l’autre. Je me disais que personne ne nous comprenait et que nous seules pouvions nous comprendre. »
Turin 2010. Elena dite Lenucia ou Lenu, la soixantaine, apprend une drôle de nouvelle : Raffaella, son amie d’enfance a disparue.
Souvenirs d’enfance, souvenirs tendres, cruels et violents à la fois, comme l’enfance. Histoire d’une amitié forte, d’une rencontre, d’une reconnaissance, histoire d’une rivalité aussi.
Description précise et méthodique d’un quartier pauvre, histoire de femmes dans l’Italie de l’après-guerre, pas n’importe où, à Naples la ville chaos, la ville passionnée, la ville amour, la ville haine.
Dans ce formidable roman d’apprentissage, deux petites filles, vives, intelligentes et gourmandes de vie se battent pour devenir grandes et libres.
Bon sang ! Devenir une femme dans une société machiste et patriarcale c’est se soumettre ou partir, se réfugier dans les études ou épouser le fils de l’épicier.
On a déjà tellement dit et écrit sur le succès planétaire de la trilogie d’Elena Ferrante, la mystérieuse écrivaine fuyant les médias. Et bien oui, toutes les formidables critiques, tous les dithyrambes sont mérités. L’histoire de Raffaella et d’Elena c’est l’histoire de l’Italie mais c’est aussi notre histoire.
Naturaliste, poétique et extraordinairement bien écrit, Elena Ferrante tire formidablement le fil de son récit et le lecteur, conquis dès les premières pages, met ses pas dans les pas des deux petites héroïnes, leurs rires, leurs combats, leurs doutes et leurs chagrins deviennent les nôtres.
Quoi dire de plus? Ah si, tout simplement que « L’amie prodigieuse » est un roman parfait.
Et qu'on a tellement hâte de découvrir les (trois) prochains romans à venir de la saga..