Festival d'Annecy : revue des 4 films vus en compétition
Je suis allé faire un tour du coté du Festival d'Annecy, du 12 au 17 juin.
Un rendez-vous incontournable pour les fans de cinéma et de séries d'animation que ce Festival dont cette édition 2017 , portée par la très belle affiche réalisée par le duo d’illustrateurs Kevin Manach & Ugo Bienvenu...
Le cinéma d'animation s'est à cette occasion montré comme à la la fois enfantin et terriblement mature, stylisé dans le graphisme et déshumanisé et en meme temps terriblement vivant et humain, dispose d'une variété graphique impressionnante.
Voici un petit topo des 4 films de la compétition officielle que j'ai eu la chance de voir en ces deux jours forcément trop courts et très intenses :
Si c'est l'animation japonaise et chinoise qui ont visiblement emporté les faveurs du jury et des festivaliers, je suis allé, par gout personnel sur une animation venue plutot d'Iran, D'Angleterre, du Pays Bas et hélas pour ce coup ci des USA...
Synospis : Téhéran est une ville écrasée par le diktat des règles religieuses, où tout type d'entorse à la loi est sévèrement puni. Mais le plaisir de la vie incite les gens à prendre le risque de contourner habilement les interdits. C'est devenu le sport quotidien et national du pays. Les contradictions et l'hypocrisie du système sont décrites avec humour, tendresse et humanisme.
Mon avis : Présenté à la semaine de la critique à Cannes et prévu en octobre prochain dans les salles françaises, ce film étonnant bouscule largement à la manière d'un Jahar Panahi mais version moins légère et plus choc les interdits de la société iranienne avec un film d'animation en rotoscopie.
Assez proche dans sa forme et son fond de Valse avec Bachir d’Ari Folman, le film nous révèle les dessous d'une société hypocrite et schizophrénique sous le masque de la rigueur religieuse., une société absurde, aux règles drastiques que les plus prévilégiés peuvent contourner par des passes droits totalement abritraires.
La charge est parfois un peu démonstrative mais l'ensemble ne manque assurément pas de force et d'acuité, on en reparlera lors de sa sortie en France en octobre.
2.. Ethel & Ernest
Synospis : L'histoire vraie des parents du dessinateur britannique Raymond Briggs, deux Londoniens ordinaires qui, entre deux tasses de thé, traversèrent le XXe siècle, de la Grande Dépression au Blitz de la Seconde Guerre mondiale, de l'austérité des années 50 à la liberté échevelée des seventies…
Mon avis :
Ethel & Ernest : le récit d’une vie et d'une histoire d'amour sur ans, une histoire aussi simple que touchante.
Basé sur le roman écrit en 1998 et illustré par l’auteur britannique acclamé Raymond Briggs, Ethel & Ernest raconte l’histoire vraie de ses parents - un couple modeste,et très british
Le film les suit à partir de leur rencontre tout à fait fortuite en 1928, à travers la naissance de leur enfant unique, Raymond, en 1934, et jusqu'à leur mort en 1971.
Ethel & Ernest est une jolie fresque intimiste et toute en douceur, qui manque parfois d'un peu de climax et de rebondissement, mais qui délivre son lot de scènes touchantes
Et les voix des parents de Raymond so british aussi, sont joués par de grands acteurs birtanniques : Jim Broadbent, et Brenda Blethyn...
Un peu classique mais vraiment touchant ...
Synopsis :
Le premier long métrage d'animation au monde entièrement peint à la main donne vie aux tableaux de Vincent Van Gogh afin de raconter son histoire remarquable. Ce sont 115 professionnels de la peinture à l'huile venus des quatre coins de l'Europe pour prendre part à cette production unique qui ont peint les 65 000 images du film.
Notre avis :
Ce film qui a reçu le Prix du Public du Festival est admirable pour son ambition formelle, le long métrage de la réalisatrice polonaise Dorota Kobiela et de son homologue britannique Hugh Welchman est une sorte un tableau géant, au format 4/3, que l'artiste incompris de son vivant aurait peint et modelé sans discontinuer devant les yeux des spectateurs pendant une heure trente.
Façonnés durant sept années, les 65.000 plans du long métrage, tous peints à la main, ont mobilisé 125 artistes du monde entier.
Son intrigue, mêlant pure fiction et faits historiques, repose sur les ultimes instants de l'artiste.
Très écrits, les dialogues du long métrage ont été inspirés par la lecture de plus de 800 lettres rédigées par Van Gogh à ses amis et à sa famille, pour une enquête plutôt subtile mais qui vaut plus par sa forme que par son fond.
On en reparle vite car La Passion Van Gogh sera dans les salles françaises le 11 octobre.
4 Animal crackers
Synospis : La vie de famille d'Owen Huntington est chamboulée lorsqu'il hérite d'un cirque en mauvais état et d'une mystérieuse boîte de biscuits en forme d'animaux. La magie des biscuits va entraîner la petite famille dans des aventures plus fantastiques qu'on ne saurait imaginer !
Notre avis :
Unique long-métrage américain en lice dans la sélection en compétition de cette année 2017, Animal Crackers partait d'une idée de départ plutôt pas bête mais dont le traitement manque cruellement de surprise et d'interêt.
Imititant sans vraiment d'idée et d'imagination les studios Pixar, cette bien mauvaise copie est aussi laide graphiquement que laborieuse niveau scénario.
Bref, une immense déception et peu de chances que le film trouve un distributeur en France.