Le jeu de la dame : Une série qui (dé)joue avec les clichés des echecs
Gros succès depuis cette rentrée 2020 de Netflix, la série Le Jeu de la dame a permis aux échecs de connaitre un véritable renouveau.
Le récit est celui d’une ascension sociale par les échecs, un thème déjà traité au cinéma, dans une moindre mesure certes, dans le récent Fahim avec Gérard Depardieu .
Le succès rencontré par la série The Queen’s Gambit (dans le titre original) est venu remettre les échecs sur le devant de la scène médiatique de façon très prégnante.
La série suit le parcours d’une prodige des échecs de son enfance à sa consécration. Jamais reconnue par son père et orpheline de mère, Beth Harmon se retrouve à l’âge de huit ans dans un orphelinat du Kentucky où elle apprend à jouer aux échecs et devient dépendante aux anxiolytiques distribués aux jeunes pensionnaires.
Le récit s’inscrit dans une chronologie particulière, entre les années 50 et 60, et montre en quoi les echecs furent assez déterminants des échecs dans la rivalité opposant l’URSS aux États-Unis.
Mais la partie la plus interessante de la série est évidemment son héroïne, assez singulière Beth Harmon, qui se trouve vite plongée dans un monde des echecs largement dominé par les hommes.
Malgré son image de loisir élitiste, Le jeu de la dame (portée par la flamboyante interprétation d' Anya Taylor-Joy) donne une image plus fédératrice des échecs
La série joue habilement entre les reflexions inhérentes aux échecs.et certains archétypes que la série contourne plutot joliment.
Plus de 30 ans après le roman dont il est adapté, la diffusion de cette série dans un contexte de renouveau féministe évident donne un bel écho au triomphe de Beth Harmon dans un monde forcément et férocement largement dominé par les hommes
Ce n'est pas le moindre mérite de cette série au demeurant sans doute moins exceptionnel en terme de mise en scène et de conduite de récit que ce qu'on a pu lire ici et là.
Les sept épisodes du Jeu de la dame (The Queen’s Gambit) sont disponibles sur Netflix.