“ La jalousie que la grande littérature éprouve devant ces niaiseries écrites à la va-vite est celle des enfants de bonne famille qui observe tristement, à l’arrière de leur voiture de maitre, les gamins des rues s’amuser avec un ballon crevé.”
“Traduire c’est trahir”, cet aphorisme qui court chez Gallimard, Gringoire Centon aurait peut-être dû le prendre au mot.
L’obscur traducteur de romans de la Série Noire, la nouvelle collection littéraire chère à Duhamel, lui, Gringoire Centon va se retrouver dans un mic-mac de trahison en pleine guerre froide et des gang en même temps.
Des ricains et de la vodka, des cocos et du coca, du Jazz et quelques truands qui ont de la littérature dans le cœur.
Vrais truands, faux traducteurs, détectives et espions, François Villon et Boris Vian en guest, entre humour et légèreté, nostalgie d’une époque où la géopolitique faisait tout son possible pour éviter une troisième guerre mondiale.
« C’est comme la traduction, intervins-je. La langue évolue, le monde aussi. Traduire, c’est rendre compte du temps qui passe . Ce sont les voitures qu’on fabrique à la chaine, pas les traductions. D’accord pour introduire la littérature américaine en France, pas les méthodes de travail. Dites à Duhamel que le taylorisme n’est pas un courant littéraire! “
Pur essai bibliophile et argotique, “ Pas de littérature” est un hommage aux romans mythique de la Série noire,
traduction approximative, jargon de Belleville, louchebem des Halles en prime.